APA - Le bureau d’évaluation et de contrôle de diamants et or (BECDOR), organisme chargé de l’exportation des minéraux en Centrafrique, vient de mettre en place une nouvelle mercuriale (liste des prix) de ces ressources minérales afin de permettre à l’Etat d’avoir des ressources financières importantes pour faire face à ses obligations.
Cette mercuriale a été mise en place grâce à l’USAID, une organisation américaine de développement qui a réuni ce samedi à Bangui, les experts et autres intervenants du secteur minier en RCA.
Pays riche en ressources minérales mais qui exploite son diamant et son or de manière artisanale, la RCA manque d’une structure étatique capable de veiller sur la bonne marche des activités commerciales relatives à ces minéraux.
La mercuriale qui servait de taxation de ces ressources minérales a été déclarée dépassée par les experts à cause de l’augmentation du prix du diamant et or sur le marché mondial.
Ainsi les taxes à l’exportation pratiquée par l’Etat ne reflètent pas les réalités du prix du diamant ou or en hausse. Cette situation constituait un manque à gagner pour l’Etat.
Conséquence de cette situation, la fraude bat son plein dans le secteur minier puisque le prix pratiqué sur les ressources minérales empruntant la voie normale ne répond pas à la réalité dans le monde et les producteurs véreux se multiplient.
La mise en place d’une nouvelle mercuriale contribue à la réorganisation du secteur minier en vue d’attirer plus d’investisseurs et d’éviter les exportations frauduleuses.
En effet avec le conflit que le pays traverse le processus de Kimberley a interdit à la RCA d’exporter les pierres précieuses de sa partie septentrionale. Seules celles des régions occidentales sont autorisées à la vente.
Ces mesures du processus de Kimberley se justifient par le fait que les diamants de l’est de la RCA, sous contrôle des mouvements armés, sont soupçonnés d’alimenter la guerre en RCA. En d’autres termes des diamants de sang.
BB/cat/APA