La mission en République centrafricaine de Adama Dieng court du 6 au 11 octobre 2017. La Minusca qui a rendu public un communiqué, à cet effet, affirme que la mission fait suite aux informations reçues par son bureau faisant état d’une montée des violences intercommunautaires, d’attaques et de représailles opérées par des groupes armés contre les populations civiles dans plusieurs régions du pays.
Evidemment, la situation des droits de l’homme en RCA demeure en effet préoccupante en raison de la récurrence des violations et abus de droits de l’homme et du droit international humanitaire imputés aux différents groupes armés sévissant sur le territoire centrafricain et dont sont victimes les populations civiles.
« Les cas documentés par la Division des Droits de l’Homme (DDH) de la Minusca et partagés pour information avec le gouvernement et le Bureau de Monsieur Adama Dieng, portaient entre autres sur les attaques contre les populations civiles, personnes déplacées et personnels humanitaires, les exécutions extrajudiciaires et arbitraires, les menaces de mort, les traitements cruels, inhumains et dégradants, le viol, la violence sexuelle et sexiste, les arrestations et détentions arbitraires, les enlèvements, le travail forcé, l’enrôlement des enfants soldats et la destruction ou l’expropriation de biens appartenant aux populations civiles », précise le communiqué.
C’est ainsi que préoccupé par ces informations, le Conseiller Spécial a souhaité se rendre en sur- place dans le pays, dans le but de rencontrer les populations, s’entretenir avec les autorités centrafricaines de la situation sécuritaire dans le pays et explorer avec elles, les réponses nécessaires pour réduire les tensions intercommunautaires et assurer la protection des populations civiles. « Sa démarche s’inscrit dans un objectif de prévention d’atrocités criminelles que sont les crimes de guerre, le nettoyage ethnique, les crimes contre l’humanité, et le génocide, ainsi que des incitations à les commettre », indique la Minusca.
A l’agenda de Adama Dieng, une visite en provinces, notamment dans la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute Kotto pour y rencontre également les membres des confessions religieuses, de la société civile, les représentants des groupes armés, les représentants de la communauté internationale, le leadership des Nations unies, ainsi que le Procureur de la Cour pénale spéciale.
En clair, une rencontre à huit-clos est prévue avec le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadera, avec le Premier ministre et certains membres de la société civile.
Ce lundi 9 octobre 2017, le Conseiller spécial a été face aux professionnels des médias, à qui Adama Dieng demande une implication plus accrue pour prévenir le génocide en RCA, puisque les signes avant-coureurs sont perceptibles, a-t-il indiqué.
Par : Fred Krock, CNC.