Le Conseiller Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a conclu mercredi sa visite en République Centrafricaine par une mise en garde à l’endroit des responsables d’atrocités et "ceux qui instrumentalisent et incitent à la haine ethnique et confessionnelle".
Lors d’une conférence de presse, M. Dieng qui a rencontré les autorités étatiques et non étatiques, les victimes des violences et les responsables onusiens à Bangui et Bria, l’épicentre des violences communautaires, au centre nord de la RCA, a déclaré avoir partagé avec le Président Touadéra les préoccupations relevées durant cette visite quant à la gravité et l’ampleur des atrocités criminelles commises dans l’arrière-pays par des groupes armés, en toute impunité ».
Il a ajouté que le Chef de l’Etat centrafricain « est d’avis que des mesures urgentes doivent être prises pour apporter des réponses aux tentatives de division à connotation ethnique ou religieuse.
Pour le Conseiller Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide, « tout individu responsable d’atrocités criminelles ou d’incitation à les commettre, devra tôt ou tard assumer la responsabilité pénale de ses actes et faire face à la justice nationale ou internationale."
M. Dieng a entamé sa visite vendredi dernier en RCA « suite aux rapports très inquiétants faisant état de recrudescence de violations graves des droits de l’Homme et d’atteintes au droit international humanitaire y compris des violences sexuelles sur fond d’affrontements des groupes armés et
d’instrumentalisation de la religion, des sensibilités ethniques ou des origines des communautés, au sud-est et au nord-ouest du pays.
Sa visite précède celle d’Antonio Guterres qui aura lieu du 24 au 27 octobre prochain.
BB/od/APA