ZEMIO — La ville de Zemio dans le Haut-Mbomou est déchirée suite aux combats entre des groupes armés rivaux, combats signalés ces derniers jours. C’est la lecture du Préfet du Haut-Mbomou Gislain Kolengo joint depuis Obo.
Depuis quatre mois, la ville de Zemio est ponctuellement secouée par des violences meurtrières. Après une accalmie, des violences ont repris début octobre de manière intense entre les miliciens Anti-Balaka et peulhs armés soutenus par des mercenaires étrangers.
Le Préfet du Haut-Mbomou contacté par le RJDH ce 14 octobre, regrette la situation inquiétante qui prévaut en ce moment à Zemio, « c’est avec beaucoup de peine que je vous parle. En fait, la situation qui prévaut en ce moment à Zemio, est très volatile. Après une accalmie de quelques jours, les affrontements ont repris de manière intense entre deux fractions Anti-Balaka et les peulhs armés appuyés par des combattants étrangers. C’est pour vous dire qu’en ce moment la ville de Zemio est déchirée et la population est prise de frayeur », a confié Gislain Kolengo.
La montée de violence dans la sous-préfecture de Zemio, a contraint plusieurs habitants à trouver refuge dans la brousse ou à travers vers la RDC. La situation humanitaire est toujours préoccupante depuis que la crise a déclenché dans la ville. De sources bien informées parlent de plusieurs morts et blessés et d’un manque cruel d’assistance humanitaire en raison du départ des acteurs humanitaires.
Une source humanitaire s’alarme de cette situation et souligne qu’à Zemio, « on tue malgré la présence de la Minusca ».
Plusieurs autorités administratives et humanitaires ont quitté Zemio à l’est du pays suite à la flambée de la violence due aux actes des groupes rivaux, d’Anti-Balaka et Peulhs armés.