Le porte-parole de la Présidence de la République, Albert Yaloké Mokpem a mis en garde les responsables du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), qui ont appelé les centrafricains à observer à partir du 24 octobre, trois jours de deuil. A cet appel de la société civile, la présidence de la République oppose la loi.
« Il existe une loi qui régit l’ordre public dans notre pays. S’il y a des gens qui appellent à manifester où à faire une grève, il y a un ministère qui est chargé d’accorder les autorisations ou pas. Et Le gouvernement se chargera de donner une réponse à ce type d’appel », a martelé Albert Yaloké Mokpem.
Dans le même ordre d’idée, il appelle la population à ne pas soutenir une telle action. « Les centrafricains en ont marre. Ils ont envie de tourner le dos à la violence et la haine que certains propagent dans le pays. Il faudrait qu’avec détermination, nous leur montrons que nous ne nous laisserons pas manipuler comme ils ont l’habitude de le faire ».
Si le pays a sombré durant des décennies dans le chaos, rapporte M. Mokpem, « aujourd’hui, il existe un pouvoir légitime reconnu par tous et qui travaille pour restaurer la paix ».
Selon le porte-parole de la Présidence, l’appel au deuil est l’œuvre « des gens qui n’arrivent pas à digérer le fait que le peuple centrafricain ait choisi Faustin Archange Touadera comme Président de la République ».
Ceux-là, poursuit-il, « reçoivent des enveloppes pour appeler les gens à semer le trouble dans le pays et vont passer tout leur temps durant le mandat de l’actuel président à contester son autorité. De telles choses ne peuvent être tolérées constamment car force reste à la loi et ils devront le comprendre un jour ».
Par la voie de son porte-parole intérimaire Paul Crescent Béninga le GTSC a appelé la Minusca précisément à « plus de responsabilité pour garantir davantage la sécurité de la population ». Et au gouvernement centrafricain, cette plateforme de la société civile avait entre autres exiger le « retrait pur et simple des leaders des groupes armés récemment nommés ».
Le 27 septembre dernier, le GTSC avait lancé un ultimatum de 3 semaines à la Minusca et au gouvernement « de prendre leurs responsabilités dans le but de restaurer la sécurité dans le pays ».