La Mission de stabilisation multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a fermement condamné la poursuite des affrontements meurtriers entre éléments de groupes d'auto-défense et du Mouvement pour l'Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) dans le sud du pays.
"La MINUSCA a appris avec consternation la nouvelle des violences meurtrières survenues cette semaine à Kembé, dans la préfecture de la Basse Kotto", a indiqué la Mission dans un communiqué.
Selon les informations reçues par la MINUSCA, ces violences auraient entraîné la mort de plusieurs membres de la communauté musulmane. En collaboration avec le gouvernement centrafricain, l'opération de maintien de la paix a annoncé avoir rapidement dépêcher une mission conjointe à Kembé pour "prendre toute la mesure de la situation sur place".
La vague de violence déclenchée à partir de Bangassou, depuis le mois de mai, s'est répandue dans les préfectures de la Basse-Kotto et du Mbomou et a fait plusieurs victimes, y compris parmi les casques bleus. Ces violences ont contribué à augmenter le nombre des personnes déplacées et paralysé le travail des humanitaires.
Pour répondre à ce défi de sécurité dans les deux préfectures et conformément à son mandat de protection des populations civiles, la MINUSCA a déployé, dans la mesure de ses capacités actuelles, des casques bleus à Bangassou, Mobaye, Zémio, Rafai et Obo. La Mission entend poursuivre ses efforts en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales centrafricaines.