L’organisation d’une protestation contre les violences en Centrafrique par le Groupe de travail de la société civile (GTSC) qui envisage d’observer, du 24 au 27 octobre, trois jours de deuil national à cet effet, est à la Une à Bangui.
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) explique que le Groupe de travail de la société civile projette trois jours de deuil et un concert de casserole contre les violences, « dans un contexte de crise sécuritaire à l’intérieur du pays, notamment à Bocaranga, Koui, Kembé, Zémio et bien d’autres zones encore sous tension ».
Il s’agit selon le porte-parole du Groupe de travail de la société civile, Paul Crescent Beninga, d’une initiative visant à protester contre la recrudescence de violence dans certaines régions de la RCA.
« Nous allons décréter trois jours de deuil du 24 u 27 octobre prochain. Cela se matérialise par le port de tenue noire ou l’attache de banderole de couleur noire et le soir, pendant ces trois jours, un concert de casserole va suivre. Il ne s’agit pas d’une marche pacifique mais que le peuple centrafricain reste sur place et procède au concert de casserole pour ne causer de trouble à l’ordre public », a dit ce porte-parole au RJDH.
Corbeau News, pour sa part, titre : « Trois jours de deuil décrétés par la société civile à la mémoire des victimes. Ce journal relève que le 27 septembre dernier, le GTSC lançait un ultimatum de trois semaines à la MINUSCA et au gouvernement de restaurer la sécurité, sur l’ensemble du territoire national.
Le GTSC vient d’annoncer la date de la manifestation au cours d’un échange avec les Médias, ce vendredi écrit le quotidien.
Selon Paul Crescent Beninga, Porte-parole du GTSC, la manifestation aura lieu du 24 au 27 octobre à Bangui. Il précise qu’il ne s’agit pas d’une journée ville-morte mais d’une manifestation pacifique et symbolique.
« Par rapport à l’opération menée pour libérer la ville de Bocaranga assiégée par la rébellion des 3R, nous comprenons qu’elle a les moyens et la capacité de mettre de l’ordre dans ce pays. Malheureusement, elle ne le fait pas. Bocaranga n’est pas la seule ville de la RCA. Nous demandons à la MINUSCA d’en faire autant pour toutes les villes du pays. Pour cela, du 24 au 27 octobre prochain, nous demandons à tous les Centrafricains d’observer trois jours de deuil national à la mémoire des Centrafricains massacrés et qui continuent d’être massacrés. Au gouvernement, nous demandons le retrait de tous les rebelles nommés au gouvernement », a-t-il déclaré à la presse.
L’Hirondelle, un journal privé, écrit : « du 24 au 27 octobre, journée de deuil national décrété par la société civile » là où Le Citoyen, un autre journal privé, titre : « Le GSTC projette des actions du 24 au 27 octobre prochain ».
Concernant la sortie médiatique du ministre Jean Serge Bokassa en charge de l’Administration du territoire, l’Agence Centrafrique Presse (ACAP) titre : « le ministre Jean Serge Bokassa invite les autorités locales à se mettre au travail ».
Selon l’ACAP, le ministre a saisi l'occasion de cette rencontre avec les professionnels des média pour annoncer la reprise de ses fonctions après avoir été reconduit dans le gouvernement réaménagé depuis le 12 septembre dernier.
« Aucun préfet, sous-préfet, maire, chef ne doit assumer pleinement sa responsabilité s’il n’est pas dans un environnement sécurisé », a relevé le ministre Bokassa
L’ACAP note que le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Jean Serge Bokassa, a repris ses fonctions le 12 octobre dernier sous une tension sociale car le personnel dudit département observe une grève suite à un mouvement général décidé par le gouvernement qui l’a mécontenté.
Sur ce sujet L’ECUREUIL, un autre quotidien titre, Jean Serge Bokassa, sous pression lance un message d’apaisement.
Depuis la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale dite gouvernement Sarandji 2, suivie de la nomination des préfets et sous-préfets par le Président Faustin Archange Touadéra, rien ne marche plus entre lui et son ministre de l’Administration du territoire, Jean-Serge Bokassa. D’après des sources gouvernementales, écrit le journal, le ministre aurait menacé de démissionner de son poste au sein du gouvernement pour plusieurs raisons. Entre autres la publication des décrets signés par le Président de la République portant nomination des préfets et sous-préfets sans l’avoir consulté au préalable, ajouté à ceci sa rétrogradation en terme protocolaire au sein de cette nouvelle équipe gouvernementale.
L’Agora, un quotidien titre, Centrafrique : Jean-Serge Bokassa trouve légitime la contestation post nomination des préfets et sous-préfets.
Le Tambourin affiche à sa Une : « Finalement le Ministre Bokassa a repris du service sur fond de polémique ».
BB/od/APA