Bayanga — Un mineur d’environ 10 ans, entrainé par ses cousins dans le braconnage a été arrêté dans les aires protégées par les Eco-Gardes de Dzanga Sangha, localité du sud-ouest du pays, frontalière avec le Cameroun la semaine dernière.
Le braconnage est un phénomène reçurent dans les Aires protégées de Dzanga Sangha, ce qui a poussé les pays concernés à lutter contre le braconnage et harmoniser leurs efforts dans la lutte. C’est dans ce contexte que cet enfant a été arrêté mais libéré par la suite. Les raisons de cette libération sont d’une part, l’absence des dispositions juridiques transfrontalières dans la lutte contre le braconnage, le transfert d’une personne dans le cas d’espèce et le silence de la loi pénale centrafricaine pour juger un enfant braconnier.
Selon les informations du RJDH, l’équipe des Eco gardes « Dobi-Dobi » du Cameroun sillonnait les forêts quand elle a rencontré un groupe des braconniers. Cet enfant, surnommé alias « wati yé » et résident de Salo 2 témoigne les faits, « j’ai été entrainé par mon cousin du nom ‘’Usher’’. Notre équipe était de 7 personnes, les 4 autres personnes étaient rentrées au village pour faire de provision de vivre et j’étais resté avec mon cousin ‘’Usher’’ le chasseur et un autre membre de l’équipe. Celui-ci nous demandait de faire un tour pour chasser dans la journée », a-t-il témoigné.
« …..Surpris par la présence des Eco gardes Dobi-Dobi pendant leur ronde, chacun de nous voulait fuir mais ne pouvait pas car, il y avait des tirs nourris sur nous et j’ai été arrêté et fouetté. Ils m’ont conduit dans le véhicule et m’ont laissé entendre que mon cousin était touché par balle », poursuit-t-il.
Selon nos informations, Usher était mort et alias « wati yé » était assisté par un commerçant, avant d’être remis à la gendarmerie de Bayanga. « Puisque la gendarmerie avait un déficit en matière pénale, cet enfant a été remis à une famille pour le conduire à sa famille. Aucun programme n’est mis en place pour rééduquer l’enfant afin d’oublier le braconnage », regrette une autorité locale.
Si la lutte contre le braconnage se montre performante, le cas de cet enfant est une jurisprudence que les Etats doivent intégrer dans leur dispositif juridique. L’arrestation et la libération de cet enfant interviennent dans un contexte où l’Unicef et le gouvernement centrafricain appellent les enfants à reprendre le chemin de classe.