Le mois dernier, le Chef d’État-major le Général Ludovic Ngaïfei, sur l’instruction du Président Faustin Archange Touadéra, procède au recrutement, dans une parfaite clandestinité réussie, des élèves officiers et sous-officiers des Faca qui devraient rejoindre bientôt un centre de formation militaire au Burkina Faso. Sur décision de la présidence de la République, un quota des anti-Balaka a été fixé, mais il n’a pas été respecté. Du coup, l’affaire refait surface et la colère ne cesse de monter au sein des Faca. Comment ?
Décidément, les Centrafricains ont raison de dire que le Président Touadéra fait plus que tous ses prédécesseurs, y compris son parrain politique le général François Bozizé, dans l’accompagnement de l’armée nationale appelée sous sa forme abrégée FACA vers son pourrissement total voire sa dégradation vertigineuse.
D’après un document confidentiel que la rédaction du CNC a pu consulter, une instruction a été donnée au Chef d’État-major le général Ludovic Ngaïfei de procéder à un recrutement des élèves officiers et sous-officier qui doivent rejoindre bientôt deux centres de formation au Burkina-Fasso. Dans cette instruction, un quota est réservé aux « Patriotes » anti-balaka d’après ses propres termes, dont ceux de l’aile Maxime Mocom. Et c’est le commandant en chef des anti-balaka, le Chef de bataillon Charles Gremangou devenu Dircab qui doit veiller sur le quota anti-balaka. Mais dans la pratique, les deux principaux organisateurs à savoir Ludovic Ngaïfei le Chef d’Etat-major et Charles Gremangou son directeur de cabinet n’ont recruté que leurs propres parents. Ce qui a irrité ceux du Président de la République.
Contacté par CNC, un sergent-chef figurant du concours dénonce vigoureusement le comportement des organisateurs qui cherchent à attiser la haine dans l’armée et pousser les hommes du rang à une quatrième mutinerie dans cette institution.
Certains de ces heureux recrûs sont des mineurs. A l’image de celui rencontré par l’une de nos équipes dans son quartier Galabadja 3 proche de Gobongo. Un mineur de 16 ans environ, un des neveux du chef d’Etat-Major le général Ludovic Ngaïfei et fils de l’ambassadeur de Centrafrique en République Démocratique du Congo monsieur Elie Wefio. Ce qui témoigne à suffisance la thèse de la pratique clanique au sommet de l’État.
De l’avis d’un Officier des FACA contacté par CNC, l’attitude du général Ludovic Ngaïfei, lui fait penser qu’il prépare quelque chose à l’image de son aîné François Bozizé, chef d’Etat-major du président Patassé. Et de conclure « Pour chaque recrutement, si ce ne sont pas ses parents qui sont favorisés, ce sont ceux du chef de l’État ».
À l’image des formations d’Israël, de Rwanda, une chose est sûre, ce recrutement reparlera de lui dans les centres de formation au Burkina Faso. Des mineurs, des inaptes et des ineptes seront à nouveau refoulés.
Affaire à suivre….