BANGUI - Les déplacés de Bocaranga à Bozoum attendent le retour total de la stabilité et la reprise des activités humanitaires avant de regagner la ville. Inquiétude exprimée au RJDH par certains déplacés joint à Bozoum ce 16 octobre.
Certains déplacées de Bocaranga arrivés à Bozoum sont toujours réservés au sujet de leur retour, 10 jours après la mise en déroute des éléments de 3R par les forces de la Minusca. Selon eux, l’assurance de leur sécurité totale ne peut qu’être visible par la présence des ONG humanitaires ayant quitté la ville au lendemain de l’échauffourée entre les groupes rivaux dans la localité de Bocaranga.
Contacté sur la question de leur retour, Albert, père de famille ayant fui les dernières violences est sceptique, « j’ai bien peur, parce que la ville de Bocaranga était occupée pendant quelques jours par des forces non conventionnelles. Je préfère rester encore à Bozoum pour garantir la sécurité de ma famille en attendant qu’il y ait une véritable pacification de la ville » a-t-il expliqué.
Les écoles non pas véritablement commencé, c’est le cas du proviseur du lycée de Bocaranga se trouvant à Bozoum et qui projette une prompte reprise des classes « on était sur le point de démarrer les cours que les combats ont tout bouleversé. Les enfants se sont éparpillés. Nous suivons encore l’évolution de la situation sécuritaire avant de regagner Bocaranga. Mais je puis vous rassurer que nous ferons tout pour regagner la ville à la fin de ce mois afin de sauver l’année scolaire déjà amorcée », a-t-il précisé.
Des informations du RJDH, plusieurs personnes déplacées ayant trouvé refuge dans la brousse ont commencé à sortir de leur isolement. Le président de la jeunesse de cette localité présent à Bocaranga, note une reprise encore fragile « la ville accueille petit à petit ceux qui ont fui dans la brousse, nous avons tenu une réunion hier pour essayer de voir comment reprendre les cours. Ceux des établissements publics vont commencer aujourd’hui avec le peu d’élèves et ceux du privé le 02 novembre du fait de la majorité des enseignants se trouvant à Bangui. Au niveau de l’hôpital, un service minimum est en place pour s’occuper des malades. Les ONG sont encore inactives dans la ville et c’est la Minusca qui continue d’assurer la sécurité », note-il.
Les activités publiques, mercantiles et humanitaires sont affectées à Bocaranga à cause de l’antagonisme des groupes armés parfois soldés par une violence contre la population civile.