Interdiction de manifester sans autorisation. Ce message a été réitéré ce lundi par le gouvernement centrafricain au groupe de travail de la société civile qui entend organiser trois jours de deuil à compter du 24 octobre prochain.
Pour Albert Yaloké Mokpème, conseiller en communication et porte-parole de la présidence centrafricaine, “il existe un ministère auprès duquel ceux qui ambitionnent organiser des manifestations de quelque nature que ce soit, une grève par exemple, devrait s’adresser pour obtenir, oui ou non, une autorisation, conformément à la loi qui régit l’ordre public en République centrafricaine”.
Si cette procédure n’est pas respectée, le gouvernement s’engage à traduire en justice les instigateurs de ces trois journées de deuil. Encore que, souligne le porte-parole, les doléances sont toujours portées par les mêmes personnes, donnant “le sentiment perpétuel de contestation de l’autorité du président de la République pourtant élu par le peuple centrafricain”.
De son côté, en choisissant la date du 24 octobre, le groupe de la société civile veut faire de sa protestation tout un symbole contre les exactions commises par les bandes armées, mais aussi la nomination des représentants des groupes armés au gouvernement, au cabinet de la présidence et au cabinet de la primature.
Chaque année, à cette même date, est célébrée la journée des Nations unies, accusées de minimiser les efforts pour mettre un terme au conflit. Cette année, en plus, c’est en terre centrafricaine que le patron de l’ONU, Antonio Gueterres, célébrera cette journée avec un séjour de quatre jours.