La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique doit figurer au menu d'un sommet des dirigeants des pays des Grands Lacs jeudi à Brazzaville, selon la présidence congolaise.
Les questions de paix et de sécurité en RDC, en Centrafrique, mais aussi au Burundi et au Soudan du sud seront à l'ordre du jour de ce sommet des chefs d’État des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs(CIRGL), a indiqué sous couvert d'anonymat un responsable de la présidence.
La rencontre à été précédée par des discussions entre experts et ministres des Affaires étrangères des douze Etats-membres de la CIRGL (Angola Burundi, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo, Kenya, Ouganda, Rwanda, République du Sud Soudan, Soudan, Tanzanie et Zambie).
En octobre 2016 à l'issue d'une réunion à Luanda, les dirigeants des pays des Grands Lacs avaient appelé les États de la région et d'Afrique australe à "fournir des contingents supplémentaires" aux forces de l'ONU en RDC, qui traverse une grave crise politique.
L'objectif était de "renforcer les opérations menées contre les forces négatives" en RDC, "en étroite collaboration" avec Kinshasa. Ces contingents n'ont pas encore été déployés.
La RDC est minée par une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré depuis le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter, mais l'autorise à rester à la tête du pays jusqu'à l'élection de son successeur.
Un accord majorité-opposition signé le 31 décembre 2016 prévoyait la tenue des élections au plus tard en décembre 2017, délai qu’il est désormais impossible de tenir.