À peine le bilan des assassinats De Masse de musulmans à Kembé par des anti-Balaka révélé, que de nouveaux, ces derniers depuis hier soir se sont illustrés dans le Sud-Est du pays dans la ville de Pombolo pour encore plus de meurtres.
POMBOLO est situé entre Alindao et Bangassou, dans une région en proie à de très vives tensions depuis mai dernier.
De Vladimir Monteiro, le porte-parole de la MINUSCA : “il y aurait eu mercredi, des violences d’une grande ampleur, nous avons envoyé un hélicoptère, ainsi que des troupes depuis Bangassou”.
De fait, le bilan à cette heure est apocalyptique. Au moins 100 morts et une cinquantaine de blessés, dont plus d’une dizaine en situation vitale critique.
La zone située entre Bangassou, occupée depuis le mois de mai par des groupes Anti-Balaka, et Alindao, fief du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), est le théâtre de violences depuis plusieurs mois.
Début août, la ville de Gambo, elle aussi située entre Bangassou et Alindao, a aussi connu des violences entre combattants de l’UPC et anti-Balaka. Celles-ci ont coûté la vie à 60 civils et 22 combattants de l’UPC, selon un rapport transmis mardi par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, aux membres du Conseil de Sécurité.
Le président centrafricain, Faustin Touadéra, s’est rendu mardi à Bangassou, “compte tenu des événements”, pour disait-il, réaffirmer l’autorité de l’état dans la région. Mais ce n’est resté qu’un discours, simple lettre morte.
Car les forces rebelles progressent toujours dans le pays. Dorénavant, c’est 85% du territoire centrafricain qui échappe au contrôle du pouvoir central de Bangui.