Bangui- Le Porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégré des Nations-Unies pour la stabilisation de la paix en Centrafrique (MINUSCA), Vladimir Montéiro, a animé, mercredi 18 octobre 2017 à Bangui, la conférence hebdomadaire de l’institution onusienne, rappelant les temps forts de la visite du Président Faustin-Archange Touadéra à Bangassou (747 km au sud-est de Bangui).
Le Porte-parole Vladimir Montéiro a expliqué que durant sa visite à Bangassou, le Président Touadéra a rencontré les autorités locales et toutes les couches de la société avec qui il a parlé du pardon, de la tolérance, de la cohésion sociale et de la réconciliation.
Le chef de l’Etat leur a fait comprendre que tous ceux qui ont commis des crimes répondront de leurs actes devant la justice qui, bien qu’elle soit lente, sera implacable, a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat a saisi cette circonstance pour présenter les nouvelles autorités préfectorales déployées dans la région pour rétablir l’autorité de l’Etat et la paix, a également noté Vladimir Monteiro.
S’agissant du rapport des Nations-Unies sur les violations et abus du droit international des droits de l’homme rendu public le 17 octobre dernier, le porte-parole de la MINUSCA a indiqué que les conclusions des investigations menées sur les sites de Bria et de Bakala démontrent que les groupes armés ont tué au moins 133 civils ou autres personnes protégées, dont 82 hommes, 16 femmes, 11 enfants et 25 personnes d’âge et de sexe inconnus.
Il a souligné que les violations et abus documentés par la division des droits de l’homme de la MINUSCA incluent les meurtres, des blessures, des enlèvements, des viols, le déni de soins médicaux et de secours humanitaire, l’appropriation de biens ou la destruction de propriétés et des restrictions à la liberté de mouvement.
Il a cependant indiqué que le rapport publié fait des recommandations au gouvernement, aux groupes armés et à la communauté internationale afin de lutter contre l’impunité concernant les violations et abus graves du droit international des droits de l’homme et les graves violations du droit humanitaire de manière à ce que des enquêtes approfondies soient diligentées là-dessus par la justice centrafricaine.
Il a fait savoir que ce rapport exhorte les groupes armés à cesser toute violation et abus du droit international des droits de l’homme et toute grave violation du droit humanitaire et invite la communautaire internationale à soutenir le gouvernement pour juger leurs auteurs.
Il convient de rappeler que ce rapport des Nations-Unies décrit les cas des violations et abus graves du droit international des droits de l’homme et les graves violations du droit humanitaire par la coalition du FPRC et de l’UPC dans la Haute-Kotto et la Ouaka entre le 21 novembre 2016 et le 21 février 2017.