Depuis quelques jours, les échos qui parviennent des bourgades de Dimbi, près de la ville de Kémbé (préfecture de la Basse-Kotto) et Pombolo, à la lisière des préfectures du Mbomou et de la Basse Kotto, ne sont guère reluisants.
Des affrontements ont opposé des groupes d'autodéfense aux éléments de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass dans le seul but de ravir le contrôle des localités. L'opinion a été très choquée lorsqu'elle a appris une attaque perpétrée dans une mosquée par ces éléments d'autodéfense.
Les premières indications, selon le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Montéro, « laissent supposer que ces violences d’une grande ampleur auraient coûté la vie à de nombreux innocents civils ». « La mission fera tout ce qui est en ses capacités pour mettre fin à ces violences et faciliter l’accès aux soins aux blessés », a-t-il souligné.
Les premières mesures ont consisté, pour la MINUSCA, « d’envoyer immédiatement un hélicoptère pour une reconnaissance aérienne et que des troupes y ont été drainé à partir de Bangassou ». Vladimir Monteiro a promis que « d’autres informations sur ces événements seront mises à la disposition du public en temps opportun ».
L'annonce de ces violences à Pombolo intervient au lendemain d'une visite du président de la République, Faustin Archange Touadéra, à Bangassou (747 km au sud-est de Bangui), où des violences dues à des groupes armés avaient fait plusieurs victimes en mai 2017, dont 4 éléments du contingent marocain de la MINUSCA.