BANGUI—Serge Singha Bengba député de Bangassou soutient la présence du secrétaire des Nations Unies et qualifie de dangereux le travail de la société civile tendant à boycotter sa visite. Il l’a dit lors d’une interview accordée au RJDH relative à sa visite avec Touadera dans sa circonscription.
RJDH : Honorable Serge Singha Bengba bonjour !
Serge Singha Bengba : bonjour
RJDH : Un jour après la visite de Faustin Archange Touadéra à Bangassou, sous quelles perspectives pouvons-nous placer cette visite ?
SSB : c’était une visite très importante et très attendue. Bangassou est une ville aujourd’hui où les habitants se déchirent, donc, il était important que le père vient réconforter ses enfants, leur donner des conseils et leur montrer le chemin. Et donc cette visite était placée sous le gage d’espoir. Et effectivement le chef d’Etat a réconforté toutes les communautés.
Il a rencontré les forces vives de la Nation, les femmes, les jeunes, les notables, les déplacés du Petit séminaire et les auto-défenses, il leur a exprimé sa solidarité. Il leur a dit qu’il est resté connecté à Bangassou c’est pourquoi, il leur avait envoyé plusieurs fois la ministre de la réconciliation Virginie Baikoua avec les humanitaires pour apporter une assistance humanitaire. Pour la deuxième fois, elle est venue mettre en place les comités locaux de paix. Le président a fait montre de fermeté par rapport aux attaques faites contre les forces onusiennes. Au mois de mai, les populations avaient demandé un préfet militaire et il était allé avec le préfet commandant qu’il a nommé à leur demande. Il a appelé la population au pardon et à la paix pour favoriser le plan de RCPCA dans la localité. C’était un message de réconfort, de fermeté et d’espoir.
RJDH : Plusieurs membres de la communauté de Bangassou ont traversé vers le Congo RDC est-ce que avec ce discours que vous qualifiez de fermeté peut permettre à ceux-ci de regagner Bangassou ?
SB : oui vous savez, la crise de Bangassou est venue brusquement. Maintenant que les faits sont là, chacun doit apporter sa contribution pour qu’on puisse petit à petit résorber cette crise, et l’acte que le président a posé contribue à cela. Et surtout, il leur a montré le chemin de pardon et de la cohésion sociale.
RJDH : Dans ce même dynamique, le secrétaire général de l’ONU est attendu à Bangui, vous qui êtes député de la région de Bangassou fragilisé par les conflits quelles sont vos attentes ?
SSB : nous attendons beaucoup, il y’a beaucoup de pays dans le monde qui sont en difficulté et quand le secrétaire général vient ici pour nous c’est un grand honneur et nous devons tout faire pour que cette visite se passe bien. Je vois qu’il y’a des gens qui sont en train de travailler à boycotter cette visite. C’est très dangereux pour nous. Il ne faut pas que nous luttions contre nos propres intérêts. C’est intéressant que le secrétaire général se préoccupe encore de Centrafrique. Donc, nous allons profiter de cela pour exprimer un certain nombre de besoins de la population notamment comment faire pour mettre hors d’état de nuire les forces du mal afin que les centrafricains reprennent leur vie normalement. Un jour, le vice-président de la banque mondiale est venu et je lui ai posé la question sur la dette intérieure, on fait le DDRR moi je considère cela pour les bourreaux mais il faut indemniser les victimes, payer la dette intérieure et aujourd’hui, on voit que les discussions sont avancé avec le fond monétaire international pour le paiement de la dette intérieure. Donc, je pense que c’est à travers des discussions avec les hautes autorités des institutions internationales que nous pouvons avoir des solutions pour notre pays.
RJDH: Honorable, le gouvernement et la Minusca ont organisé le concours de recrutement de 500 gendarmes et policiers, dans votre localité les gens n’ont pas composé, mais aujourd’hui dans les résultats on voit les noms des gens de votre localité, comment réagissez-vous à cela.
SSB : je crois qu’il y’a eu erreur, j’ai discuté avec la Minusca et le responsable des examens m’a dit que les copies de Bangassou n’ont pas été servi donc, je pense que ces noms-là sont apparus sous la rubrique Bangassou par erreur. Maintenant il faudrait que nous députés de Mbomu, nous allons dans le cadre de la coordination essayer de discuter avec les Nations Unies pour voir s’il y’a possibilité de faire comme pour les examens et concours pour que les ressortissants de nos régions aient droit de citer parmi les retenus. Vous savez la RSS préconise une véritable armée nationale et si on commence à oublier des zones on ne va pas sortir de cette crise. Il faut que dans l’armée nationale toutes les régions soient représentées et nous demandons aux populations de nos villes de faire la paix pour qu’elles puissent aussi à l’instar de ce qui se passe dans d’autres régions profiter du fruit de la renaissance du pays.
RJDH : Honorable Serge Singha Bengba député de Bangassou merci !
Serge Singha Bengba : c’est moi qui vous remercie !
Propos recueillis par Noura Oualot.