La communauté peule, musulmane, a une fois de plus été la cible d’une attaque des anti-balaka. Les massacres successifs qui n’épargnent personne continuent de creuser les divisions.
Le bilan est incertain, les motivations encore troubles mais un massacre a été commis, mercredi 18 octobre, en République centrafricaine (RCA). Un de plus dans le sud-est du pays, région longtemps préservée par les violences apparues en 2012 avec la Séléka mais qui, ces six derniers mois, subit une lame de fond meurtrière où les civils sont ciblés en fonction de leur appartenance communautaire.
D’une voix ne laissant transparaître aucun affect, le général Bello de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC, un groupe armé constitué principalement de Peuls, qui sont musulmans) affirme que mercredi, « vers 5 heures, les anti-balaka menés par des soldats des FACA [les forces armées centrafricaines] et mélangés à des mercenaires ougandais, sud-soudanais et congolais ont attaqué Pombolo, car c’est une ville majoritairement peule. » « Ils ont tué plus de 140 personnes et fait une soixantaine de blessés, assure l’officier joint mercredi matin sur son téléphone satellitaire. Nous les avons repoussés, mais il n’y a personne pour secourir les blessés. » Selon un document interne des Nations unies, des casques bleus dépêchés sur les lieux avaient, jeudi après-midi, « découvert jusque-là les corps de 26 civils, de 2 miliciens de l’UPC et 56 blessés. »
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