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Centrafrique : Les récurrentes contradictions stratégiques de la MINUSCA
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  LNC
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© Autre presse par DR
Des Casques bleus marocains de la Minusca, à Bangassou, en Centrafrique
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La Minusca décriée par une majorité de Centrafricains, la chose n’est plus un scoop, sauf hors de RCA. Mais lorsque des experts Occidentaux en dénoncent l’incompétence et l’absence totale de stratégie, la presse Occidentale y prête un peu plus l’oreille. Car la Minusca est-elle réellement la solution miracle pour le Centrafrique ?

Le 17 octobre dernier, cette institution onusienne publiait un rapport ciblant nommément deux groupes armés, que sont l’UPC d’Ali Darassa et le FPRC de Nourredine Adam, comme étant les responsables de crimes d’au moins 133 personnes dans le pays. Une enquête menée par la Division des Droits de l’Homme (DDH) de cette même MINUSCA. indiquant que Extraits : « sur les sites de Bria et de Bakala, les groupes armés ont tué entre novembre 2016 et février 2017, au moins 133 civils dont 111 de ses meurtres sont attribués à l’UPC et 22 à la coalition FPRC. […]} et au moins 293 autres personnes auraient été tuées dont 167 par l’UPC et 126 par le FPRC ». ou encore, « Rien qu’en Mai 2017, au moins 250 civils tués que ce soit à Bria, Alindao, Bangassou et à Niem ».

Mais le plus amusant de ce rapport est ceci, dans les recommandations du dit rapport : «Nécessité de lutter contre l’impunité concernant les violations et abus graves du droit international des droits de l’Homme et les graves violations du droit international humanitaire ». Le rapport note que « les enquêtes criminelles conduites par les autorités judiciaires de la RCA doivent être approfondies ».

Or, ces chefs de bandes de criminels de masse que le rapport dénonce, sont les mêmes qui sont choyés par cette même MINUSCA. Transport gratuit par hélicoptère, exfiltration par ses soins, cas de ALI DARASSA, et même qu’elle les payent, pour de soit disant participations au processus de DDR, dont tous se moquent.

Encore plus amusant, le rapport rappelle au gouvernement centrafricain, son obligation de protéger les populations, « d’intensifier ses efforts pour la paix, la bonne gouvernance et l’Etat de droit. La protection des civils ne saurait être réalisée uniquement grâce aux moyens militaires de la Minusca ».

Axiome contredit par l’ex ministre de l’intérieur Jean-Serge Bokassa il y a quelques mois : « La Minusca a systématiquement bloqué toutes nos actions de sécurité dans le pays».

CASQUES BLEUS, UNE PHILOSOPHIE SURANNÉE

Du gabonais Parfait Onanga-Anyanga, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique et chef de la Minusca : « Nous ne sommes pas là pour faire la guerre ». Le bon sens paysan lui répondrait, dans ce cas « Vous êtes là pour faire quoi ? ».

Mais c’est bien plus compliqué que cela. Dans la philosophie onusienne, “On s’interpose, on ne se mêle pas, on ne combat pas.” Autant dire que les groupes armés qui ne sont pas complètement idiots l’avaient bien compris. Ce qui en RCA contraint la MINUSCA à ne seulement que compter les points, pas les morts, puisque, aveu de leur Général Sénégalais Balla Keïta “Nous ne comptons pas les morts.”

Ce qui en passant soulève la question du où la MINUSCA trouve-t’elle les chiffres des morts que la Presse occidentale prend systématiquement comme argent comptant ?

Aussi, très trivialement, jusqu’à quand, ce même pas jeu du chat et de la souris va-t’il durer ? La Minusca n’ayant aucune stratégie d”anticipation des foyers de conflit, et nécessairement est contrainte de jouer au pompier après le feu.

LES ENQUÊTES ? QUELLES ENQUÊTES ?

A ce jour, contrairement aux déclarations de la mission, AUCUNE ENQUÊTE en interne n’a jamais été menée sur les abus sexuels des casques bleus contre des civils qu’ils sont censés protéger. Ces affaires sont systématiquement étouffées par la patron Parfait Onanga-Anyanga. Et flagrant délit de mensonge de ce dernier, la tant promise enquête prompte sur les morts de “Bangui ville morte”, c’est pour quand ? Étouffée également. Passons sur tous les autres trafics des casques bleus : vente de matériel à des civils, trafic de drogue, etc..

Tout ceci justifierait pleinement qu’en Novembre prochain, lors du renouvellement du mandat de la mission, Mr Parfait Onanga-Anyanga puisse retourner chez lui afin de jouir des joies des lagunes gabonaises.

En attendant, c’est par dizaines quotidiennement que des centrafricains innocents et sans défense se font assassiner, devant une Minusca, passée maîtresse des indignations sélectives et des condamnations verbales.

LES GROUPES ARMÉS EN RCA EN TREMBLENT DE PEUR.
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