Une forme de liesse populaire concoctée par la Minusca et le gouvernement a marqué l’arrivée du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique – la toute première visite du genre pour Guterres. Des élèves et un groupe de femmes drapées dans leur Tee-shirt de ‘’touaderateurs’’ se sont amassés aux abords de l’avenue des Martyrs pour accueillir le patron de l’Onu.
Jusque-là aucune déclaration n’a été faite, ni par Guterres ni par les autorités centrafricaines quant à cette visite.
Selon le site officiel de la Présidence de la République, le Secrétaire général et le Président de la République se retrouveront le mercredi 25 octobre, au Palais de la Renaissance, pour un tête-à-tête suivi d’une déclaration à la presse. Le Secrétaire général se rendra ensuite à Bangassou où il rencontrera les responsables locaux, des déplacés internes ainsi que les membres de la Coordination des acteurs de la cohésion sociale. Il s’entretiendra également avec le personnel civil et en uniforme de la Minusca à Bangassou .
Entre temps jeudi, 26 octobre, Antonio Guterres prendra part aux côtés du Chef de l’Etat, à la Présidence, à une réunion sur le processus de Désarmement-Démobilisation-Réintégration (DDR), avant de se rendre ensemble au Monument des Martyrs pour rendre hommage aux victimes centrafricaines. Ensuite, le Secrétaire général recevra, à la Minusca, les Représentants de partis politiques, de la société civile, des responsables religieux et des défenseurs des droits de l’homme ainsi que l’Union africaine (UA) et la Mission technique de l’Union européenne (Eutm).
Le 27 octobre, le Secrétaire général prononcera un discours à l’Assemblée nationale, avant de visiter PK5 et de s’entretenir avec des représentants d’associations de femmes et de jeunes. Dans l’après-midi, le Secrétaire général répondra aux questions de la presse à l’aéroport de Bangui-Mpoko avant de quitter la RCA.
Dans un message diffusé la semaine dernière, le Secrétaire général a exprimé sa « solidarité personnelle et l’engagement sans faille des Nations Unies” aux côtés des Centrafricains, à qui il demande de choisir la paix et de privilégier le dialogue.
Il a souligné que la visite lui permettra d’échanger avec le Gouvernement centrafricain “sur les stratégies concrètes pour relancer un dialogue afin de sortir une fois pour toutes de la crise” mais également “d’évaluer les besoins de notre Mission sur le terrain afin qu’elle puisse mieux protéger la population civile.”