BANGUI—Pour une population scolaire de 1844 écoliers du site des déplacés à 7 km de Kaga-Bandoro au nord du pays, les élèves étudient à même le sol et le nombre insignifiant des enseignants. Une situation qui inquiète les parents quant à la santé des enfants et la qualité de l’enseignement. C’est ce qui ressort d’un reportage réalisé par le RJDH en mission dans la localité.
Kaga-Bandoro, il est 8h 30 minutes, les élèves de « L’Espace Temporaire d’Apprentissage pour la Protection des Enfants (Etape) » à Lazaret sont dans leur classe de fortune en bâche et sectionnée en cour préparatoire en cour moyen en passant par les cours élémentaires. Une salutation de courtoisie à la demande de l’enseignant. Cette école semble intéressée les enfants qui veulent oublier la crise. L’aire de jeux est propice pour les enfants qui y jouent et créent un cadre d’amitié lors de leur récréation.
Cette école soutenue par les ONG humanitaires dans la région suit le programme national de l’éducation en vigueur comme explique le directeur de l’Etape. « Nous suivons le même programme instauré par le gouvernement. Au sein de notre établissement, nous recrutons des enseignants formés du Centre Pédagogique Régional (CPR). Mais le nombre est encore insignifiant. C’est une école qui est située sur le site des déplacés pour donner la chance aux enfants de poursuivre leurs études malgré les conflits », a indiqué Samson Zango, directeur de l’Etape. Il a ajouté que cette école est un moyen d’offrir une chance aux enfants démunis qui ne veulent pas aller à l’école pour des raisons sociales.
Si le cadre est indiqué pour les enfants, le staff managérial de l’Etape déplore le faible ratio entre les enseignants et les enseignés. « L’Espace a un effectif de 1844 élèves pour 13 enseignants dont 2 femmes. Ce faible ratio est l’une des difficultés que rencontrent les Maitres de l’Enseignement qui ont été formés par le Centre Pédagogique Régional (CPR). Nous sommes au début de l’année scolaire. A un mois de cours, nous avons constaté que les élèves étudient bien les leçons », a-t-il précisé.
L’animation pédagogique de l’Etape rassure certes les parents, mais beaucoup sont ceux qui restent sur leur faim quant à la condition d’étude qu’ils jugent précaire comme celui qui nous parle sous couvert de l’anonymat. « Nous avons fui les hostilités pour être ici. Nous avons perdu nos biens et nous n’avons pas des moyens pour inscrire les enfants dans des écoles privées sous contrôle de l’ECAC ici. Il y’a assez d’effort à faire pour doter l’établissement des tables bancs. Conséquence, l’humidité risque de rendre malade ses enfants et cela nous inquiète », a-t-il confié au RJDH.
L’Espace Temporaire d’Apprentissage pour la Protection des Enfants du site des déplacés de Lazaret dispose d’un cycle complet de la Maternelle au Cour moyen deuxième niveau. Ces écoles de circonstance en faveurs des enfants déplacés soit à Lazaret que sur le site des déplacés de la Minusca sont portées par l’ONG nationale IDEAL sur financement de l’Unicef.