Bangui- Le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, a été interpellé, mercredi 25 octobre 2016 à Bangui, par le parlement pour s'expliquer sur les évènements marquant l'actualité centrafricaine.
Les questions posées au Premier-ministre Sarandji ont concerné la taille du gouvernement ; la non-application de la loi sur la parité hommes et femmes en République Centrafricaine au moment de la formation du gouvernement et la nomination des préfets et sous-préfets ainsi que la problématique du redéploiement des forces armées centrafricaines (FACA) et le dispositif de sécurité jugé discriminatoire entre Bangui et les provinces.
Sur d’autres plans, les parlementaires ont soulevé les questions liées à l’exploitation aurifère dans la région de Ndassima, dans la Ouaka ; l’organisation tardif des examens et concours dans le sud-est du pays et à Bria ainsi que la couverture de tout le territoire par les émissions de Radio Centrafrique.
En réponse à toutes ces préoccupations, le Premier-ministre Sarandji a expliqué l’augmentation de la taille du gouvernement par la quête de solutions politiques pour ramener la paix dans le pays, en ouvrant le gouvernement, entre autres, à des représentants de groupes armés.
Au sujet de la loi sur la parité, il a signalé que le décret d’application n’est pas encore signé mais surtout, il a expliqué que ce sont les hommes qui ont créé les différentes crises, et il leur appartient de régler les crises avant d’intégrer les femmes dans les structures de décision.
Pour le redéploiement des FACA, il a annoncé le déploiement imminent de deux bataillons entièrement formés par la mission européenne en charge de la formation des militaires (EUTM/RCA).
S’agissant de l’exploitation aurifère de Ndassima, le ministre des Mines Léopold Mboli Fatran a mis en cause les effets pervers des groupes armés qui retardent la volonté de la société Aurafrique de retourner dans la région.
Pour ce qui est des examens, le Ministre de l’enseignement primaire et secondaire Aboubakar Moukadas Nouré a évoqué la volonté du gouvernement d’éviter une année blanche aux écoliers et élèves des localités sous le contrôle des groupes rebelles.
Il a avoué que malgré tout, il ne reste que la préfecture de la Haute Kotto dans laquelle les examens et concours devront être organisés.
Le Ministre de la Communication Ange-Maxime Kazagui a indiqué avoir récemment signé un pré-accord avec une société sud-africaine pour permettre à Radio Centrafrique de couvrir le territoire national en ondes courtes si l'accord venait à être confirmé par le gouvernement.
Alain-Patrick Mamadou