144 soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) entièrement formés par la Guinée équatoriale sur son territoire dans le but d'en faire une force spéciale ont regagné Bangui six mois plus tard, a constaté lundi Xinhua.
"Cette unité aura pour mission de lutter contre le terrorisme et assurer la protection des dignitaires du pays", a indiqué une source proche de la présidence de la République.
A la fin de la formation de ces FACA le 28 octobre dernier, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra s'était personnellement rendu en Guinée équatoriale et, aux côtés de son homologue Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a assisté à des démonstrations d'acquisition de connaissances militaires.
Les simulations ont concerné le corps à corps avec arme blanche ou fusils, une riposte lors d'une prise d'otage par des terroristes, l'escalade de mur, l'utilisation des échelles au moment des combats, etc.
Dans une interview sur la question, M. Touadéra a annoncé que certains pays africains tels que le Rwanda, qui forment actuellement plus de 202 soldats centrafricains, le Congo-Brazzaville et l'Afrique du sud sont disposés à emboîter le pas à la Guinée équatoriale. L'objectif est de constituer une armée de garnison, républicaine et professionnelle.
Devant la crise qui persiste en ce moment en République Centrafricaine (RCA), M. Touadéra a plaidé pour la levée de l'embargo, pour permettre d'équiper et de déployer les FACA sur le terrain des opérations, aux côtés des forces de la mission onusienne MINUSCA.
A son rythme, la mission de l'Union européenne vient de terminer la formation de deux bataillons, que le président Touadéra se propose de déployer dans les prochaines semaines. Aussi, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres reconnaissait que "dans les pays en crise, les forces onusiennes à elles seules ne pouvaient pas rétablir la paix", histoire d'adhérer à la thèse du réarmement et du déploiement des FACA.