Bangui - Cent quarante quatre militaires des Forces Armées Centrafricaines (FACA) formés en Guinée Equatoriale ont regagné Bangui et font la fierté de la population, a constaté l’ACAP, mardi 31 octobre 2017, à Bangui.
"Ces militaires sont une première vague d’une force spéciale chargée de la lutte contre le terrorisme. Subsidiairement, ils assureront la protection des plus hautes autorités centrafricaines", a précisé une source militaire.
Lorsque ces militaires étaient en fin de formation en Guinée Equatoriale, le 28 octobre dernier, le Président Faustin-Archange Touadéra, accompagné de la Ministre de la Défense nationale, Marie-Noëlle Koyara, de Ludovic Ngaifei, chef d’Etat-major général de l’armée, et de Jean-Noël Nakounne Yandoko, directeur général adjoint de la sécurité présidentielle, a décidé d’être-là, aux côtés de son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Ces militaires ont démontré ce dont ils sont capables désormais, à savoir arts martiaux, attaques terroristes, descente de mur à l’aide de corde, etc.
Lorsqu’il accédait aux commandes de l’Etat, le Président Touadéra avait à cœur la reconstruction de l’armée. Comme il aime à le clamer chaque fois que cela est nécessaire, il s’attend à une armée de garnison, positionnée dans différents points points du territoire, plutôt qu’une armée de projection, à laquelle il faut recourir en cas de besoin.
Pour atteindre cet objectif, 202 soldats centrafricains sont actuellement en formation au Rwanda. Le Congo-Brazzaville et l’Afrique du sud sont disposés à en accueillir d’autres.
Le Président Touadéra plaide régulièrement pour la levée de l’embargo qui pèse sur l’importation des armes en direction de la République Centrafricaine et qui fragilise l’opérationnalisation des FACA. De plus en plus, les partenaires sont devant le fait accompli.
C’est pourquoi, le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, lors de son séjour centrafricain, du 24 au 27 octobre dernier, a cédé en concluant que les forces onusiennes à elles seules ne pouvaient pas rétablir la paix, une manière d’autoriser le réarmement et le déploiement des FACA.
Signalons qu’à l’heure actuelle, la mission européenne de formation des FACA (EUTM/RCA) a déjà rendu disponible deux bataillons que le président Touadéra se propose de déployer très prochainement.
Alain-Patrick Mamadou