Bangui- Quelques jours avant de regagner leurs postes respectifs, les préfets et sous-préfets nouvellement promus ont eu une séance de travail, vendredi 27 octobre, avec le Président de la République, Faustin-Archange Touadéra, afin de recevoir les instructions nécessaires à l'administration des circonscriptions qu’ils vont diriger.
Les indications du Chef de l’Etat, le 27 octobre dernier, se sont rapportées à presque tous les domaines intéressant l’Etat. « Nos concitoyens attendent la restauration de l’autorité de L’État sur l’ensemble du territoire », a-t-il lancé, surtout que les préfets et sous-préfets seront « les « dépositaires des pouvoirs de l’État et garants de la permanence et de la continuité de l’État sur l’ensemble du territoire ».
« Vous êtes les représentants de chacun des ministres », a prévenu Faustin-Archange Touadéra qui a demandé aux nouvelles autorités préfectorales et sous-préfectorales de « veiller à l’exécution des lois, des règlements et des décisions gouvernementales » et d’ajouter : « vous êtes responsables de l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens ».
C’est pour cela que le Président Touadéra a insisté sur « la bonne gouvernance dans tous les domaines et surtout le contrôle des activités des fonctionnaires de l’État ». Il s’attend à l’efficacité, au retour à la normale, et non à la perpétuation de l’anarchie.
Puisque beaucoup d’espoirs reposent sur les jeunes, il a instruit les préfets et sous-préfets pour qu’ils remettent les enfants et les enseignants, directeurs d’écoles, de collèges, proviseurs, professeurs et instituteurs, sur le chemin des classes, en dépit des difficultés financières.
Il a exhorté ces autorités « à l’écoute, à la concertation et au dialogue dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale basée sur la responsabilité, la confiance, la réactivité et l’inter action ».
Il leur a proposé de mettre à contribution les policiers, les gendarmes et les militaires.
L’ambition de redéployer les préfets et les sous-préfets intervient dans un contexte où la République Centrafricaine peine à sortir d'une crise politico-militaire qui remonte à décembre 2012, malgré le retour à la légalité constitutionnelle à la suite des élections plurielles de 2015-2016.
Alain-Patrick Mamadou