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Centrafrique : Vient de naître à Bangui, le ‘’LCADR’’ un mouvement des Anti-balaka
Publié le lundi 6 novembre 2017  |  Corbeau News
Les
© Autre presse par DR
Les milices anti-balaka
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Le Jeudi 2 novembre 2017, à l’hôtel Azimut à Bangui, un nouveau mouvement issu du mouvement Anti-balaka, aile Ngaïssona, a été présenté à la presse. Il s’agit du LCADR (Leaders combattants autodéfense pour la résistance). Le mouvement est coordonné par Baudoin Yangué assisté de Thierry Lebéné alias 12-Puissances, le Directeur technique et Jean Louis Ngaïdjounou, Conseil juridique.
La République centrafricaine est loin de connaitre l’épilogue en matière de fragmentation de mouvements armés. Le même scénario qui a fait de l’unique Séléka une panoplie de petites branches dudit mouvement s’observe aujourd’hui dans les rangs des Anti-balaka, car après le RDR (Rassemblement des républicains) de Gaëton Boadé à Ippy né de l’aile Mokom des Anti-balaka, voilà que vient de naître le LCADR dans l’aile Ngaïssona.
« Nous sommes un mouvement apolitique constitué essentiellement des anciens leaders du mouvement Anti-balaka. Nous nous sommes constitués pour ramener la paix dans notre pays », a déclaré Baudoin Yangué, le Coordonnateur du LCADR qui explique que « notre coordination dirigée par Ngaïssona [Patrice Edouard] a perdu la vision et l’objectif que s’est fixés les Anti-balaka, à savoir tout mettre en œuvre pour ramener la paix dans le pays. En plus, il n’y a même pas une chaine de commandement pour représenter et/ou mettre de l’ordre au sein des éléments ».
Selon le Conseiller juridique, la République centrafricaine n’est pas le seul pays affecté par le genre de crise que le pays connait actuellement. Mais, il aura fallu qu’un jour, « nous nous réunissons et cherchons ensemble, les voies et moyens pour arrêter les violences et permettre un retour effectif et durable à la paix. C’est notre pays, ce ne sera pas aux étrangers de venir nous le reconstruire. Hier, nous avions fait la guerre. C’est terminé. Aujourd’hui nous avons décidé d’œuvrer pour la paix ».
A en croire Thierry Lebene, le Directeur technique, le LCADR procédera par des conseils auprès des différents mouvements armés en activité sur le territoire, et aux mouvements Anti-balaka en particulier, de cesser les violences, afin d’intégrer la dynamique de la paix, de la réconciliation et du développement. Notons que la semaine dernier, le LCADR a déjà effectué une mission, avec autorisation du Ministère de l’intérieur, à Bouca et Batangafo, afin de discuter avec les leaders des mouvements opérationnels sur-place sur la cessation des hostilités.
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