En refusant de se présenter pour la cinquième fois devant les juges pour son procès en date du 2 novembre dernier, le sulfureux Gilles Gilbert Gresenguet dit 3G révèle au grand jour et devant la communauté nationale et internationale comment la justice centrafricaine pourrait être manipulée et traînée dans la boue. Qui peut imaginer un seul instant qu’un accusé surtout criminel peut, à lui seul, reporter indéfiniment son procès? Oui c’est possible si vous êtes en Centrafrique, pays de paradoxe et d’anomalie.
Comment ?
Tout repose dans le comportement de nos dirigeants et dans certains corps de ceux à qui l’état centrafricain leur confère l’exécution de son monopole de violence. En Centrafrique, le fait pour certains juges de quémander publiquement de rançon à une des parties en conflit dans un procès et de flouer à la clé les décisions à prendre à son profit, ne fait aucun doute que le sulfureux Gilles Gilbert Gresenguet alias 3G utilise son coffre-fort pour s’extraire momentanément de la procédure qui l’oppose avec son ancien gardien devenu handicapé.
Pour bon nombre des Centrafricains interrogés par CNC, l’institutionnalisation de la loi des riches contre les pauvres dans le pays a fait que la quasi-totalité des décisions des juges est achetée et corrompue et décourage bon nombre des Centrafricains à croire à la justice du pays. Du Tribunal de Travail à la Cour d’Appel en passant par les Tribunaux de Grande Instance une nouvelle norme dite « marché de graissage des pattes » qui consiste à bétonner votre immunité ou votre fortune en billet de banque, s’est instaurée. Et ce sont des employeurs qui y font recours le plus souvent. C’est ce qui a permis au sulfureux Gilles Gilbert Gresenguet, PDG et Secrétaire général du comité national olympique et sportif centrafricain, d’être un demi-dieu, en traînant tout puissamment les juges au fond de sa poche malgré un lot des dossiers judiciaires qu’il traîne derrière lui.
Dans l’affaire qui l’oppose à son ex-gardien, le désormais tout puissant Gilles Gilbert Gresenguet jure désormais de corriger à sa manière son ex-employé KPAWIYANA Pierre en lui infligeant autant qu’il ne se désistera pas de l’affaire, des violences et maltraitances phycologiques afin de le faire partir le plus vite que possible au père. Comme lui seul a le pouvoir de décider de son propre sort, il vient à nouveau de reporter, pour la cinquième fois, son procès pour violence aggravée. La dernière en date du 2 novembre, Gilles Gilbert Gresenguet l’a pu reporter par un simple appel téléphonique « reportez le procès » 48h avant. Le juge l’a suivi pour reporter le procès au 25 novembre prochain.
À quoi sert finalement cette justice à double pédale où les riches ont le pouvoir de tout faire sans être inquiétés d’une possible conséquence pénale ?
À qui les pauvres peuvent se tourner en cas d’infraction pénale ? Où est parti le Président des pauvres Faustin Archange TOUADÉRA ? Eh oui ! « La bouche qui mange ne parle pas ».
Il est beau de parler des séléka et des anti-Balaka, mais ceux qui sont là dans les tribunaux, qu’avez-vous fait pour protéger le peuple centrafricain de certains de leur bourreau du type « 3G » ? Même si ce ne sont pas tous les magistrats qui sont largement corrompus, mais une dent pourrie fait souffrir toute la mâchoire, et donc c’est tout le système qui est corrompu.
Dans quel pays on peut reporter indéfiniment un procès alors que la loi prévoit des dispositions qui pourraient contraindre l’accusé à se présenter, à défaut, le juger même à son absence. La loi est pour tous, quel que soit son grade. À quoi sert le tribunal si une catégorie des personnes est immunisée à vie ?
Du moment où le sieur Gilles Gilbert Gresenguet, perd son sens du fair-play, il n’a plus la qualité qu’il faut pour diriger une telle institution sportive. Quand on commet une faute, étant sportif, on s’approche de la victime pour lui demander excuse. Mais détourner les yeux, cela mérite deux cartons rouges.
À bon entendeur, salut!