Plus d’une dizaine des professionnels des médias centrafricains ont échangé avec le staff des différents sites de Médecins Sans Frontières (MSF) au sein de la coordination, ce mardi le 07 novembre 2017 sur la thématique retenue entre autres : les violences sexuelles, urgence médicale et psychologique en Centrafrique.
Lors de ces échanges, la coordination de MSF a fait savoir que pour réparer les dégâts de la violence sexuelle en République centrafricaine, MSF offre une prise en charge gratuite aux victimes des violences sexuelles sur les sites de MSF à l’hôpital MSF Sica, aux maternités des Castors et de Gbaya Dombia. Ces services de prise en charge sont ouverts 24/24, 7jours/7 aux victimes de violence sexuelle qui pourraient être des femmes, hommes, enfants, vieux, petits. Certes, 90% de ces victimes énumérées sont des femmes et les agressions sexuelles peuvent être commises en situation de conflits ou en temps normal.
MSF fournisse aussi des soins médicaux aux survivants pour prévenir la transmission des IST dont le VIH SIDA, l’hépatite B, le tétanos, la grossesse non désirée à travers la contraception d’urgence, le traitement des blessures au niveau de la partie génitale.
MSF annonce également lors de ces échanges que pour permettre aux survivants des agressions sexuelles, quelle que soit leur forme, de mener une vie sans tabou et sans stigmatisation, il leur offre des soutiens psychologiques. Cette assistance, d’après la coordination, se fait à travers une rencontre régulière de la survivante avec un conseil psychosocial de MSF, ceci sur la base de la confidentialité absolue, un des principes directeurs du counseling. Elle vise à favoriser la réintégration sociale et l’orientation de la survivante aux autres services sociaux de base à Bangui et ses environs.
Pour un meilleur traitement, d’apes John JOHNSON, coordonnateur Terrain MSF hôpital SICA, les personnes agressées sexuellement doivent aussi tôt se diriger vers un centre MSF le plus proche, et ce, dans les 72 heures (3jours) qui suivent l’agression. De même que la contraception d’urgence : « le message plus important est que les patients puissent venir pendant les 72 heures suivant les victimisations, je pense que pendant les 72 heures on peut faire plus dont la prise en charge médicale pour la prévention des maladies qu’après. Mais on peut prendre en charge les patients à n’importe moment voire une semaine, un mois, un an et même trois ans après la victimisation ».
MSF donne quelques chiffres sur les violences des mois de janvier à septembre 2017. A l’hôpital MSF Sica : 1013 victimes prises en charge, ensuite la maternité Castors : 218 victimes prises en charge et enfin la maternité Gbaya Dombia : 22 victimes prises en charge.
Il a noté qu’en 2016, MSF a offert des traitements médicaux suite à des violences sexuelles à plus 13.800 patients dans le monde.