Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé le 15 novembre à proroger d’un an, le mandat de sa force de paix en Centrafrique, un projet de résolution lui demande de la renforcer de 900 militaires supplémentaires.
Ce renforcement avait été demandé dans un récent rapport du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui a mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le pays.
La Minusca est déployée depuis 2014 et le renouvellement de son mandat vise, outre une augmentation de ses contingents, à les rendre plus flexibles et mobiles pour contrer les menaces et les atteintes à la paix.
De ce fait, en vertu du projet de résolution rédigé par la France, la Minusca serait autorisée à déployer sur le terrain jusqu’à 11.650 personnes, dont 2.080 policiers et 480 observateurs militaires.
Visitée récemment par M. Guterres, la Centrafrique est un pays extrêmement pauvre mais riche en minerais.
Le pays reste malheureusement embourbé dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition pro-musulmane de l’ex-Séléka, entraînant une contre-offensive de milices pro-chrétiennes autoproclamées d' »autodéfense » des anti-balaka (anti-machettes).
Plus de 1.200 anciens combattants de l’ex-rébellion centrafricaine Séléka, occupant trois casernes dans Bangui, ont été sommés ce mardi d’en partir par le gouvernement, mais certains refusent d’obtempérer.
C’est en décembre 2013 que près de 3.000 rebelles de l’ex-Séléka s’étaient installés dans des casernes militaires à Bangui. En dépit d’une enveloppe de 100.000 FCFA (152 euros) prévue par le gouvernement pour chaque combattant, certains d’entre eux refusent de partir et demandent une somme plus élevée.
Le conflit centrafricain a provoqué le déplacement de plus de 600.000 personnes dans le pays et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins. Environ 2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, sont dépendants d’une aide internationale.