Nouvelle donne dans les actions de sécurisation des civils en République Centrafricaine. Les Forces armées centrafricaines (FACA), la police et la gendarmerie sont désormais appelées mercredi 8 octobre 2017 par la Minusca à se mettre en action en vue de favoriser le rétablissement de la sécurité et de la paix dans le pays.
Aujourd’hui et selon la mission de l’ONU en République Centrafricaine, la protection des civils n'est pas seulement l'affaire des soldats onusiens. Selon la loi fondamentale, la défense et la sécurité reviennent de droit aux autorités centrafricaines.
« Dans toutes les constitutions, vous retrouverez la protection des populations, une des tâches des autorités exécutée par la force et d’autres outils notamment la mise en place de l’appareil judiciaire, la présence de l’autorité de l’Etat », a fait savoir Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.
L’onusien reconnaît que « la protection des civils est un ensemble qui exige l’usage de la force, mais également la création d’un environnement de paix c’est-à-dire l’existence de tribunaux, de prisons, la présence des juges et des préfets ».
Le porte-parole encourage par ailleurs le gouvernement à continuer de dialoguer avec les groupes armés afin de garantir un retour à la normale à travers « le dialogue » et un engagement susceptibles d’amener les « parties qui s’opposent, il faut les approcher et leur montrer une voie de sortie »
Vladimir Monteiro s'exprimait ainsi à l'occasion de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca ce mercredi à Bangui.
Lors de la visite qu’il avait effectuée en RCA du 24 au 27 octobre 2017, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait promis de plaider en faveur des forces de défense et de sécurité nationale auprès du Conseil de Sécurité. Il avait saisi l’occasion pour demander aux Centrafricains de s’attendre à trois choses à court terme : le « renforcement de la Minusca » pour une meilleure efficacité sur le terrain, « le plaidoyer pour la création des conditions qui permettent le rééquipement le plus rapidement possible des FACA enfin, (…) le plaidoyer pour l’augmentation de l’aide humanitaire ».
Kidnapping dans la Basse Kotto
Sur le terrain, le grand banditisme continue. Deux acteurs humanitaires de l'ONG internationale ATEDEC sont portés disparus depuis le 30 octobre 2017 dans la sous-préfecture de Mingala.
Selon Gabriel Ryériko Tchina, député de la circonscription, ces hommes auraient été pris en otage par les éléments de l’UPC de Ali Darassa, alors qu'ils étaient en mission conjointe d'assistance RESCUE TEAM-ATEDEC.
Depuis lors, les parents des otages n’ont aucune nouvelle de leurs proches. L’élu de la nation a demandé aux autorités nationales de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération de ces derniers.
L'UPC, mise en cause dans cette affaire, ne s’est pas encore prononcée.