Centrafrique: Mahamat Kamoun persona non grata aux Etats-unis

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Publié le jeudi 7 aout 2014 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Le Chef de l`Etat de la transition, Mme Catherine Samba-Panza

La présidente de la transition Catherine Samba-Panza continue de résister au vœu pieux de la communauté internationale, principale bailleur de la RCA,d’avoir l’ancien ministre d’État Karim Meckassoa à la tête du gouvernement. Les amis de la RCA ne veulent plus des amateurs au sommet de cet État failli où il faut tout reconstruire.

Selon des sources généralement autorisées, le candidat de Mme Samba-Panza et des extrémistes du palais de la renaissance, Mahamat Kamoun est persona non grata aux USA.
En effet, Le protégé de CSP qui vivait aux Etats Unis après avoir échappé in extrémis aux mailles du filet de la justice centrafricaine, pour détournement de denier publics, s’était vu refuser une première demande d’asile auprès des autorités américaines.

Le conseiller spécial de la présidente avait alors introduit un recours et était dans l’attente d’une réponse, lorsque son parent Djotodia renversa le pouvoir de Bozizé .

Sans tarder il fait ses cartons et débarque à Bangui dans le premier avion et se fait nommer dans la foulée, directeur de cabinet à la présidence par le sanguinaire président, Michel Djotodia. Pour les américains, ce non respect de procédure, signifie qu’il n’aura plus droit à un visa pour séjourner dans leur pays.

En plus l’ex Séléka qui l’a fabriqué contrairement à la France qui protège Djotodia pour des raisons qu’elle seule détient les secrets, est considérée comme une organisation terroriste par le pays de l’oncle Sam.

Kamoun qui a un rang de ministre d’Etat est également le compagnon de Rachèle Ngakola, l’actuelle DG des douanes et cousine de la cheffe de l’État qui vient à peine de supprimer la bancarisation obligatoire des recettes mise en place sous le régime de Bozizé .

Des sources crédibles affirment que kamoun se serait battu bec et oncle pour convaincre quelques électeurs de la Séléka à porter leur voix sur CSP au détriment du candidat des musulmans et de N’Djamena, Désiré Bilal kolingba pour lequel des consignes fermes de vote avaient été données .

Cette sensibilisation lui a valu la qualification de traître par un grand nombre des membres de la Séléka. Kamoun a même failli se faire lyncher par quelques extrémistes de ce groupe armé pour ce soutien inconditionnel apporté à la cheffe de l’Etat.

Notons donc qu’en plus de son inexpérience dans la conduite des affaires de l’État, si Kamoun était nommé premier ministre, il devrait se faire représenter par un de ses ministres à chaque fois qu’il se rendra aux Etats unis où se trouve le siège des institutions de Bretton Woods.

Wilfried Maurice SEBIRO