Au sortir de la première édition du petit déjeuner de prière, organisée le mardi 7 novembre dernier à Bangui, le chef de file de l'opposition, Anicet Georges Dologuélé, et le président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme, Joseph Bindoumi ont livré à chaud leurs impressions sur l'utilité de cette rencontre.
Le but de cet exercice est de voir si l’objectif d’une telle rencontre est atteint afin de motiver les organisateurs à envisager d’autres éditions.
Le président du parti de l’Union pour la Renaissance Centrafricaine (URCA), Anicet-Georges Dologuélé, a expliqué que cette rencontre a permis aux élites centrafricaines de parler sans tabou de la situation politique, économique et social de la République Centrafricaine.
Il a souligné que l’occasion leur a permis de se parler, de recenser les erreurs des uns et des autres, d’essayer de les corriger en vue de donner une chance à la jeunesse d’avoir un avenir meilleur.
Le Président de la ligue centrafricaine des droits de l’homme (LCDH), Joseph Bindoumi, a, quant à lui, affirmé que l’initiative d’organiser ce petit déjeuner de prière n’était pas si mauvaise en soi car il s’agissait en fait pour les leaders au sommet de l’État de se mettre ensemble et de réfléchir sur les meilleures pistes permettant au pays de sortir de la crise.
Il a indiqué qu’il ne reste aux participants qu'à capitaliser ces pistes qui ont été explorées pour voir comment il peut y avoir véritablement la réconciliation entre les citoyens, à l’instar de l’Allemagne au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Il a fait savoir que l’expérience de l’Allemagne devrait conduire les centrafricains à ne pas se décourager et de se dire en fin compte que, comme les allemands, "nous devons nous surpasser et faire en sorte que notre pays puisse être classé parmi les pays à revenus intermédiaires comme le Maroc, voire le Sénégal.
« Ce qui m’a marqué c’est que dans leurs discours, toutes les élites ont émis le vœu que cette guerre-là s’arrête », a-t-il poursuivi.
Il a exprimé le souhait que les rencontres de cette nature aient lieu de temps en temps pour permettre à la RCA de lever le voile sur les tabous afin qu’on puisse en finir avec ce cycle de violence.
Rappelons que l'organisation à Bangui de ce petit déjeuner de prière fait suite à la participation de certaines personnalités centrafricaines à des rencontres similaires en Allemagne et dans les deux Congo.