BANGUI — Les activités scolaires et économiques sont paralysées au km5. Cette situation est liée à la tension qui a secoué cette partie de la capitale centrafricaine, le week end dernier.
Selon le constat du RJDH, certaines écoles sont restées fermées tandis que d’autres ont enregistré la baisse à plus de 70% de l’effectif des élèves. La quasi-totalité des commerces est fermée et l’ambiance est morose au km5, un centre commercial de Bangui généralement très mouvementé.
Cette paralysie est due à l’explosion de la grenade provoquée par des jeunes à motos le 11 novembre dans le secteur lors d’un concert musical. Cette explosion a fait, selon des sources concordantes trois morts et une vingtaine de blessés. Plusieurs cas de représailles ont aussi été signalés dans certains quartiers de Bangui, faisant monter la tension.
Les écoles des Castors et Yakité dans le 3ème arrondissement sont fermées, selon un constat du RJDH. Le complexe adventiste bien qu’ouvert n’a pas eu l’effectif habituel, « aujourd’hui, sur 417 élèves du fondamental1 nous n’avons enregistré que 150. Cet effectif ne nous permet pas de continuer dans le programme. Nous avons opté pour la révision des cours », a expliqué la directrice du fondamental 1 au complexe scolaire Adventiste dans le 3ème arrondissement de Bangui.
Cette situation est constatée au complexe scolaire de Ngou-ciment, dans 5ème arrondissement, « l’incident du kilomètre 5 a perturbé le programme de l’enseignement. Nous avons maintenu ceux qui sont arrivés dans un esprit de sérénité. Nous avons organisé la révision des cours dans toutes les classes», a confié le directeur adjoint dudit établissement Bertin Sindé.
Depuis l’explosion à la grenade le samedi 11 novembre, les leaders communautaires ont multiplié les appels à l’apaisement. Le gouvernement a quant à lui, ouvert une enquête pour situer les responsabilités.