BANGUI—La présidente de l’OFCA Marguerite Ramadan plaide pour une organisation structurelle des femmes rurales en vue de profiter des projets de relance économique. Position exprimée dans une interview accordée au RJDH à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme rurale ce 14 novembre à Berbérati
RJDH : Madame Marguerite Ramadan bonjour !
Marguerite Ramadan : bonjour !
RJDH : Vous êtes présidente de l’Organisation des Femmes de Centrafrique OFCA. Aujourd’hui c’est la journée internationale de la femme rurale, quel sens donnez-vous déjà à cette journée?
MR : Je pense que nous sommes à l’ère de la reconstruction nationale et les femmes doivent se mettre ensemble en ordre de marche pour qu’on puisse reconstruire le pays qui sort d’une très longue crise. Et actuellement, je suis à Berberati dans la Mambéré-Kadéi où nous célébrons la journée internationale de la femme rurale sous l’égide du chef de l’Etat qui a lancé un message fort aux femmes leur signalant qu’il y’a beaucoup de projets en leur faveur. Donc, elles doivent se mettre ensemble, redynamiser leurs structures pour avoir l’aide qu’il faut. Je suis en réunion avec les organisations des femmes rurales pour voir comment restructurer le bureau de l’OFCA de la Mambéré-Kadéi.
RJDH : Justement lors de la table ronde de Bruxelles, le RCPCA était présenté comme un plan de réponse, un an après quelle lecture faites-vous de l’amélioration d’ici 2030 des conditions des femmes rurales ?
MR : Les femmes rurales représentent plus de 80% des femmes, ce sont elles qui nous nourrissent. Donc, le programme genre a été inscrit en bonne place dans ce plan et pour les femmes rurales qui représentent la majorité de la population féminine, elles ne peuvent que se restructurer parce que nous avons des plans d’actions qui ont beaucoup de composantes qui prennent en compte beaucoup de problématiques par rapport à ces femmes.
RJDH : Donc, d’ici peu ces femmes actrices qui se sont engagées sans être subventionnées vont dorénavant être à la hauteur de leurs attentes par rapport à l’économie rurale ?
MR : Bien sûr, les femmes rurales sont les principales actrices en agriculture donc, il y’aura beaucoup de projets en agriculture et nous voudrions que ces femmes soient prêtes pour bénéficier de ces projets, nous les encourageons à se mettre en groupement.
RJDH : Vue vos différents projets, quel message lancez-vous à d’autres femmes rurales de la République Centrafricaine ?
MR : En tout cas je réitère l’adresse du chef de l’Etat à toutes les femmes centrafricaines de toutes les couches sociales confondues. La Mambéré-Kadéi a été choisie pour cette célébration, l’an prochain ce serait le tour d’une autre préfecture donc, qu’elles sachent que le gouvernement est en train de faire le tour du territoire. C’est notre premier déplacement à l’intérieur du pays, mais cela se poursuivra.
RJDH : En votre qualité de la présidente de l’OFCA comment comptez-vous impliquer les femmes rurales à faire dans le débat sur la parité aujourd’hui ?
MR : Justement c’est à nous de propulser cette initiative parce que nous avons un projet qui intègre les hommes et femmes. On fera le tour des femmes pour les former sur la loi de la parité pour que vraiment cette loi soit effective car il y’a déjà une bonne volonté politique puisse que le projet de loi avait été présenté au parlement et promulgué par le chef de l’Etat. Il reste le décret d’application et nous savons qu’il faudrait du temps pour que les 35% soient respectés.
RJDH : Madame marguerite Ramadan présidente de l’OFCA, je vous remercie !
MR : Merci madame la journaliste.