Bangui — Le mandat de la Minusca est renouvelé pour une année. La résolution y relative a été adoptée par le conseil de sécurité des Nations Unies le 15 novembre dernier.
Le mandat a été prorogé par la résolution 2387 proposée par la France et adoptée à l’unanimité par les 15 membres du conseil de sécurité. En faveur de ce vote, la mission onusienne qui, théoriquement devrait plier bagage le 15 novembre 2017, a encore une année pour exercer en Centrafrique.
Cette résolution est orientée vers la demande exprimée depuis septembre par le Secrétaire Général des Nations-Unies Antonio Guterres. Le numéro 1 de l’ONU a fait de l’augmentation de l’effectif des casques bleus, la réponse aux difficultés que les soldats de la paix ont pour sécuriser le pays et protéger les civils. La résolution ne consacre pas une modification fondamentale dans le mandat initial de la Minusca. La seule nouveauté est l’augmentation des effectifs dans l’objectif, « d’exécuter plus efficacement l’intégralité de son mandat », comme pour reconnaitre que la mission jusque-là, n’exécute pas de manière efficace et intégrale son mandat qui est axé sur la protection des civils.
Ce renouvellement de mandat est acté alors que les Nations-Unies ont décidé d’ouvrir une enquête sur la responsabilité des casques bleus dans les attaques contre les civils. Les enquêteurs nommés par le Secrétaire Général des Nations-Unies sont attendus à Bangui. Leur travail consistera à définir si les casques bleus engagés en Centrafrique, ont failli ou non dans la protection des civils. Ces derniers devront entendre les populations dans les zones où les attaques de groupes armés ont touché des civils proches des bases de la Minusca.
Cette enquête est aussi un signal que le Secrétaire Général des Nations-Unies envoie aux Etats-Unis, premiers financiers de la mission mais qui depuis quelques mois, sont de plus en plus refroidis quant au maintien ou au financement de la Minusca. Cette enquête peut alors être considérée comme un moyen d’apaiser et de rassurer les Etats-Unis qui doutent de l’efficacité des soldats et de leur capacité à appliquer leur mandat.