BANGUI — Certains groupes armés n’ont pas accepté la présence des autorités politico-administratives nommée par le pouvoir de Bangui. Cette attitude est dénoncée par le gouvernement et la Minusca.
Sur les seize préfectures, les nouvelles autorités nommées par le pouvoir central de Bangui n’ont été installées que dans dix régions. L’opposition des groupes armés à l’installation des autorités est clairement signalée à Kaga Bandoro, au centre et à Bria dans le centre-est.
A Kaga Bandoro, le FPRC s’est opposé dans un premier temps à la prise de service du nouveau préfet avant de se ressaisir tout en posant des conditions. Selon les informations du RJDH, le FPRC et le MPC n’ont autorisé qu’un nombre restreint d’éléments de sécurité pour le nouveau préfet.
Le député de Bria Bria Arsène Kongbo a confié que les ex-Séléka se sont aussi opposés au redéploiement de l’autorité de l’Etat, « c’est avec beaucoup de regret que j’avais appris que les travaux de réhabilitation des bâtiments administratifs et de la résidence des préfet et sous-préfets ont été interrompus par les chefs rebelles dans la localité. Alors qu’en septembre dernier une médiation des honorables était dans la ville pour calmer les esprits » a –t-il expliqué.
L’hostilité des groupes armés à l’installation des préfets et sous-préfet est dénoncée par le ministre de l’administration du territoire Jean Serge Bokassa qui parle de chantage. La Minusca a aussi regretté cette attitude qu’elle qualifie d’inadmissible.
Selon les informations du RJDH, les préfets et sous-préfets nommés en octobre dernier sont déjà installés dans les préfectures de la Lobaye, l’Ombella-M’Poko, la Mambéré-Kadeï, la Kémo, l’Ouham, la Nana-Gribizi, la Nana-Mambéré, le Mbomou, la Sangha-Mbaere, le Haut-Mbomou, et l’Ouham-Pende. La Basse-Kotto, le Bamingui-Bangoran, la Ouaka, la Haute-Kotto et la Vakaga sont toujours dans l’attente de l’installations de ces autorités.