Le Conseil de sécurité a voté mercredi à l’unanimité le prolongement d’un an et l’envoi de 900 casques bleus supplémentaires
A l’unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont voté la prorogation d’un an de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). La force onusienne sera dotée de 900 soldats supplémentaires et devra être plus mobile et réactive sur le terrain, comme l’a demandé Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, au lendemain de sa visite dans ce pays.
Même Washington défend la réduction des coûts liés aux opérations de maintien de la paix a du céder face à la gravité de la situation. La résolution adoptée prévoit un déploiement de 11 650 personnes dont 2 080 policiers et 480 observateurs militaires.
A en croire François Delattre, ambassadeur de France auprès de l’ONU, la force onusienne devrait enrayer «la spirale de violences et recréer une dynamique positive en République centrafricaine». Avec ces troupes additionnelles et ce nouveau mandat, la force onusienne, accusée de «passivité» face aux groupes armés et parfois de «collusion», devra donc remonter en puissance pour continuer à assurer la sécurité des civils.
Tout comme elle doit redorer son image ternie par une avalanche d’accusations d’agressions sexuelles. En juin dernier, 600 soldats du contingent du Congo (Brazzaville) avaient été contraints de retourner au bercail pour des charges de cette nature. Un an auparavant, ce sont 120 casques bleus de ce pays qui avaient déjà été renvoyés de la MINUSCA pour les mêmes motifs.
Le mandat de l’ONU en Centrafrique intervient donc au moment où son Département des opérations de la paix mène une enquête qui court jusqu’au 28 novembre, visant à faire toute la lumière sur de possibles défaillances de casques bleus, survenues au cours des attaques contre des civils par des groupes armés dans le sud-est du pays.