Le ministre centrafricain des Mines et de la Géologie, Léopold Mboli-Fatran, a déclaré que les pierres précieuses extraites en République centrafricaine (RCA) ne rapportent presque rien à l'Etat, et encore moins aux artisans miniers, a appris dimanche Xinhua.
M. Mboli-Fatran, qui revenait d'une conférence internationale sur le diamant africain organisée à l'intention de dix pays producteurs et exportateurs par le Conseil mondial du diamant à Bruxelles, a indiqué que la gestion des ressources naturelles et la répartition des bénéfices issus du commerce du diamant africain, entre l'Etat et les producteurs, étaient parmi les questions abordées à cette occasion.
Selon lui, le constat général est que les populations dans de nombreux pays, même en RCA, ne profitent pas assez des retombées de cette activité, d'où la proposition, faite par les délégués, de réviser les fiscalités et également les codes miniers des pays concernés.
Parmi les pays présents à cette conférence, M. Mboli-Fatran a cité le cas du Botswana, dont les législateurs ont eu la bonne idée d'inscrire les volets sociaux, tels que l'éducation et la santé, dans le code minier du pays.
Avec la crise qu'elle traverse depuis décembre 2012, la RCA est soumise à un embargo sur l'exportation du diamant et de l'or. Seules trois préfectures sur seize, à savoir Lobaye, Mambéré Kadéï et Sangha Mbaéré, qui sont toutes dans le sud-ouest du pays, sont exemptes de cette sanction. Les autres localités étant sous le contrôle des groupes rebelles, le processus de Kimberley craint qu'un tel commerce dans cette zone puisse alimenter la guerre.
En outre, l'exploitation du diamant et de l'or en RCA est encore au stade artisanal, selon le ministre, qui pense que la situation pourra changer si l'exploitation devient industrielle.