BOUAR - La Cour Criminelle de Bouar a repris ses activités ce 20 novembre 2017. Plusieurs dossiers sont inscrits au rôle.
Très attendue, la justice centrafricaine est de retour dans le Chef-lieu de la Nana-Mambéré après 8 ans d’absence. Les assises criminelles de Bouar ont repris ses audiences ce matin. Une quarantaine de dossiers sont inscrits au rôle de la Cour.
Ces audiences qui s’étaleront sur un mois permettront de juger des inculpés qui ont passé 2 ou 3 ans en prison sans bénéficier d’un procès. Elles constituent pour les autorités et l’opinion centrafricaine une lutte contre l’impunité et le retour de l’autorité de l’Etat.
La défense des accusés est assurée par Me Koutou, le seul avocat de la préfecture « engagé par l’Association du Barreau américain (ABA) ». Mais avant la tenue de ces assises, les acteurs du secteur judiciaire de l’Ouest craignaient les représailles des groupes armés « si on juge un membre ou un affilié du groupe armé influent ».
L’ouverture de la session criminelle de Bouar intervient après celle de Bangui, qui a eu lieu du 23 aout au 23 septembre 2016.