Depuis le 21 novembre 2017, l’opérateur de téléphonie mobile Azur Centrafrique, filiale du groupe Azur Telecom, est sous le coup d’une fermeture temporaire. La décision a été prise par le ministre des postes et télécommunications, Justin Gourna-Zacko (photo), au cours d’une réunion avec le personnel de l’entreprise télécoms en grève depuis plusieurs jours. Il réclame plusieurs mois d’arriérés de salaires.
Selon le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme (RJDH), Augustin Agou, le député du 1er arrondissement de Bangui qui a pris part à la rencontre a révélé que les autorités ont convaincu les travailleurs de maintenir le dialogue avec les dirigeants. Elles ont également proposé à Azur de payer déjà deux mois d’arriérés à ses agents.
Une source au sein de l’opérateur télécoms a confié au RJDH qu’Azur Centrafrique a décidé de saisir le Premier ministre pour solliciter une annulation de la décision du patron des télécoms. Elle a également révélé que le président directeur général du groupe, Jean-Bruno Obambi, est annoncé à Bangui d’ici le début du mois de décembre prochain pour trouver une solution à la crise que traverse la société.
Le regain de tension entre le personnel d’Azur Centrafrique et les dirigeants, intervient alors que l’entreprise s’est engagée dans des investissements stratégiques. Elle a lancé la 3G+ en juillet dernier et prévoit de l’étendre aux autres régions du pays. La société occupe actuellement la dernière place du marché télécoms national.