« Les Chefs d’Etat ont pris la décision depuis Djibloho en Guinée Equatoriale pour qu’il y ait la libre circulation des personnes », a déclaré Professeur Daniel Ona Ondo, président de cette commission, ce samedi 25 novembre au siège de l’institution à Bangui en République Centrafricaine. Aujourd’hui, il suffit de se munir « d’un passeport biométrique », condition obligée du voyage, pour circuler facilement dans les six Etats membres.
Avec le passeport biométrique, les 40 millions d’habitants de cette sous-région peuvent aller et venir sans difficulté. Il leur suffit de respecter les « 90 jours » prévus par les textes statutaires de la commission.
La CEMAC offre ainsi des avantages considérables aux opérateurs économiques. « Les hommes d’affaires ne vont plus à l’ambassade pour avoir des visas », a mentionné Daniel Ona Ondo soulignant que « la libre circulation ne remet pas en cause le code de travail dans les pays ».
Une stratégie a été mise en place pour sécuriser les passeports biométriques et limiter les flux migratoires. « Les Chef d’Etat ont pris la décision de reverser à l’Interpol 1 milliard 700 millions de francs CFA pour rendre plus crédible les passeports biométriques », a indiqué le président de la CEMAC.
« Il faut qu’il y ait des couloirs de circulation. Il faut une politique d’émigration qui soit commune », a-t-il ajouté.
Le retour de la CEMAC à Bangui conditionné par la paix
« Je ne suis pas venu ici pour laisser ma peau. Je suis venu pour travailler », a fait remarquer Professeur Daniel Ona Ondo, pour attirer l’attention sur les efforts à faire pour asseoir la paix.
« Les Chefs d’Etat ont pris la décision, par un acte unique, du retour à Bangui du siège de la communauté », une décision qui s’impose. Seulement, il y a des difficultés entre la décision et son application sur le terrain.
Deux ou trois problèmes se posent selon le président de la commission. Primo, l’ancien siège de la CEMAC est en « mauvais état, il faut le refaire » à tous les niveaux « circuit de communication, électricité, plomberie, étanchéité, ascenseurs ». Cela demande un coût financier. Secundo, t loger le personnel et leurs familles (environ 300 personnes). Selon Daniel Ona Ondo, avec « nos amis qui sont venus nous aider à rétablir l’ordre et la sécurité, les coûts ont augmenté, les logements coûtent très chers » alors la commission dispose de sept villas dans la capitale centrafricaine. Tertio, le manque de moyens de travail (voitures, téléphones, etc.).
Nommé à la tête de l’institution le 31 octobre 2017, Professeur Daniel Ona Ondo a prêté serment le 2 novembre devant la cour de Justice communautaire de la CEMAC à Ndjamena. Sa prise de fonction intervient au moment où les six Etat membres ont mis en œuvre la libre circulation des personnes dans l’espace, un des principaux chantiers et outil qui conduira au Marché commun.