Née d’une discussion entre vieux copains, l’Académie Centrafricaine de Presse est devenue une réalité. Un parangon de vertu pour l’émancipation des peuples opprimés.
Le lundi 20 Novembre 2017, s’est ouverte à Bangui la deuxième édition de l’Académie Centrafricaine de presse. Une centaine de journalistes et étudiants en journalisme à l’Université de Bangui ont bénéficié de deux sessions de formation, l’une tenue en Juin 2017 sur ‘’Journalisme, information et entreprise’’ et l’autre du 20 au 25 novembre 2017 sur ‘’Journalisme en temps de crise’’
Laurent Foucher, Président Directeur Général du groupe TELECEL Global, présent à Bangui, a promu l’idée de l’académie centrafricaine de presse, sur avis de ses deux vieux copains journalistes Richard WERLY, grand reporter à Paris du quotidien suisse ‘’Le Temps’’ et Prosper NDOUBA, ancien ministre de l’information sous Ange Félix Patassé et actuel directeur du journal ‘’Centrafrique Presse Info’’.
Cette initiative du groupe TELECEL Global vient à point nommé car, comme l’indique Lewis MUDGE, chercheur à Bangui de l’ONG américaine Human Rights Watch, l’information est très importante pour le peuple centrafricain et compte tenu des déplacements massifs des populations dans le pays (1.000.000 de déplacés internes sur une population de 4.600.000). ‘’Il est important que ces personnes puissent avoir une information crédible pour leur prise de décision’’, ajoute le chercheur de HRW à Bangui.
Pour Lewis MUDGE, les radios sont, à titre d’exemple, utilisées pour la réconciliation et à rappeler aux différents groupes, qu’à un certain moment, ils ont vécu ensemble en paix. Le chercheur de HRW appelle également les ONGs internationales et les Nations Unies à s’investir dans ce genre de formation car, dit-il, les journalistes sont à l’avant-garde dans la lutte contre des violations massives des droits de l’homme.
De son côté, Laurent Foucher, un investisseur passionné de l’Afrique, dit que son soutien à l’académie centrafricaine vise à promouvoir une reconnaissance des actions publiques bien menées par le Pouvoir politique. En outre, le PDG de TELECEL Global estime qu’une presse libre, mature et crédible rend l’action publique forte et crédible vis-à-vis des investisseurs étrangers.
Lors de l’ouverture de cette deuxième édition, Monsieur Laurent Foucher a tenu à rappeler que le groupe TELECEL Global est le premier opérateur de téléphonie mobile et d’Internet en République Centrafricaine. Bénéficiaire de la confiance des millions d’utilisateurs et de clients, TELECEL Global se retrouve, selon son PDG Laurent Foucher, être parmi les colonnes vertébrales du redressement de la Centrafrique.
‘’En ciblant la formation des journalistes et celle des entrepreneurs des médias, cette initiative a pour but de nous aider à constituer, au sein de la société civile et du monde économique, un réseau de partenaires capables, demain, de travailler en serrant les coudes pour une République Centrafricaine réconciliée’’ a souligné Laurent Foucher dans son allocution dont la quintessence est restée sans appel.
Le Président de la République Centrafricaine Faustin-Archange TOUADERA, ayant parrainé les travaux de cette session, a salué cette initiative et a tenu à rappeler que la presse, l’Etat et l’entreprise ne sont pas des entités antinomiques, dès lors que leurs particularités et spécificités sont prises en compte. ‘’C’est dans les périodes de transition, lorsque tout peut basculer, que l’information a un rôle déterminant à jouer’’, a martelé le Chef de l’Etat centrafricain.
Les deux sessions de juin et novembre 2017 ont été rehaussées par la présence d’éminentes personnalités du monde médiatique à savoir : Sylvie Coma, ancienne journaliste à RFI actuellement formatrice chez l’EFJ-pro de Montpellier, Richard WERLY, grand reporter à Paris du quotidien suisse ‘’Le Temps’’, Prosper NDOUBA, responsable du journal ‘’Centrafrique Presse Info’’, Colette BRAECKMAN, pionnière du journal belge ‘’Le Soir’’ et spécialiste de la région des grands lacs ainsi que Dominique GERBAUX, ancien président de Reporter Sans Frontières.
Laurent Foucher, Président Directeur Général de TELECEL Global a révélé que cette initiative touchant une centaine de professionnels des médias en République Centrafricaine est une opération test dont ils comptent étendre partout où ils sont implantés et où les pouvoirs publics y sont favorables comme en Centrafrique. Le groupe TELECEL Global est présent dans 25 pays africains dont deux en qualité d’opérateurs et compte s’installer dans trois nouveaux pays africains en 2018.
Le Directeur de la Radio Publique Africaine, la plus populaire du Burundi, estime que ce model centrafricain devrait servir d’exemple au secteur privé burundais, afin de soutenir les médias burundais, qui, selon Bob RUGURIKA, sont soutenus de façon ponctuelle, par des ONGs Internationales, sur financement des bailleurs multilatéraux ou bilatéraux.
Les actions sociales du groupe TELECEL Global en Centrafrique portent aussi sur les jeunes et le sport. C’est dans ce cadre que le groupe sponsorise certaines fédérations nationales de sport (boxe anglaise, gymnastique). En 2016, la République Centrafricaine a remporté les jeux de la Zone 3 (Afrique Centrale) en boxe anglaise alors que ce pays sortait d’une effroyable guerre civile. ‘’Le sport est un facteur de cohésion sociale. Raison pour laquelle, le groupe TELECEL Global compte promouvoir les disciplines sportives’’ a indiqué Laurent Foucher.