BANGUI - Noël Selesson, ministre en charge du DDRR à la présidence a annoncé 50% de réussite déjà de la phase pilote du DDRR et regrette le retrait du FPRC de Noureddine Adam du FPRC du processus. Propos soutenus lors d’une interview accordée au RJDH ce 24 novembre à Bangui.
Le ministre en charge du DDRR Noël Selesson intervient quatre(4) mois après le lancement de la phase pilote du processus DDRR et quelques semaines après la déclaration de Noureddine Adam, leader du FPRC sur RFI, demandant le retrait de ses éléments du gouvernement et du comité consultatif DDRR.
Les signaux sont clairs et encourageant pour le gouvernement qui exécute la mise en œuvre du DDRR « nous sommes actuellement à 60% en terme d’avancé. Sur huit (8) villes, nous avons déjà fini six(6) villes. Il nous reste deux(2) sites à faire que sont la ville de Koui et Bria pour boucler le projet pilote», a expliqué le responsable en charge du DDRR.
Ce succès intègre 50% des groupes désarmés dans le cadre de la phase pilote « en ce qui concerne les désarmer, nous sommes à 50% sur un total de 560 combattants soit 40 combattants par groupes armés. Jusque-là, le FPRC n’a pas encore remis sa liste ; du coup on se retrouve avec 520 combattants. Le nombre actuel des désarmer tourne au tour de 400. Ce que je peux vous dire est que le nombre des armes reflète exactement le nombre des désarmés. Car, le seul critère c’est la remise automatique d’une arme de guerre. Par exemple l’équipe qui était parti sur Birao a reçu 58 armes dont 40 sont en bon état », a-t-il clarifié.
Mais s’il se félicite des avancées, il ne manque pas d’accuser la Révolution Justice (RJ) d’Armel Sayo de se constituer en obstacle pour le succès du DDR au nord du pays. «A Paoua, nous étions parti désarmer trois(3) groupes, la RJ de Sayo, RJ de Belanga et UFR. Mais la Révolution Justice de Belanga et l’UFR ont déposé les armes. C’est la RJ de Sayo qui a refusé et ils ont leurs raisons puisque le désarmement est volontaire. Ce n’est qu’après que certains éléments nous ont dit qu’ils conditionnent le désarmement avec l’entrée de leur leader dans le gouvernement. Mais pour nous au niveau du Comité Consultatif et de Suivi, on ne fait pas la politique », a lâché le ministre Selesson.
Il a déploré l’attitude ambiguë du FPRC. « L’annonce de Noureddine Adam demandant le retrait du FPRC du processus DDRR est un non événement pour le Comité Consultatif et de Suivi. Car pour nous, l’administration est écrite, il avait écrit pour envoyer ses éléments dans le CCS, s’il veut les retirer il n’a qu’à écrire. D’ailleurs, il n’a jamais envoyé la liste de 40 combattants par chaque groupe armé y compris Abdoulaye Hissene », a-t-il souligné.
Le projet pilote du DDRR est lancé depuis 4 mois alors que certains groupes armés adhérant à ce processus continuent de sévir dans plusieurs villes de province du pays.