Libreville – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba qui a achevé ce samedi une visite d’Etat de deux jours en Guinée Equatoriale a plaidé en faveur d’une libre circulation sous-régionale sécurisée rejoignant ainsi une position forte de son homologue équato-guinéen Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo.
« Nous avons toujours été de fervents supporters de l’intégration africaine. Cette décision que nous venons de prendre n’a pas toujours été facile. Cela a pris un peu de temps. Nous croyons en l’intégration. Toutefois, les décisions prises ne doivent pas mettre en danger et en péril la stabilité de nos pays », a déclaré Ali Bongo Ondimba lors de la conférence de presse conjointe animée par les deux chefs d’Etat.
L’on sait que Malabo a toujours plaidé pour des mesures de sécurité fortes afin que les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ne deviennent pas des refuges des grands criminels fuyant la police de leur propre pays après avoir commis des forfaits ou vice versa.
A Ndjamena au Tchad où la libre circulation dans la CEMAC a été actée à la mi-octobre dernier, les chefs d’Etat de la sous région ont appelé Interpole au secours pour mieux surveiller les mouvements des criminels. La CEMAC a ainsi décidé de payer ses arriérés auprès de cette institution sécuritaire planétaire.
Les six pays de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) ont décidé de débloque plus d’un milliard de FCFA pour s’équiper d’outils de fabrication et de lecture des documents de voyage biométriques au niveau de toutes les frontières.
En effet, pour bénéficier de la libre circulation dans la CEMAC, les citoyens des pays membres doivent être porteurs de documents de voyage biométriques. Le séjour ne doit pas excéder 90 jours.
La menace de Boko haram qui a déjà frappé à plusieurs reprises le Cameroun et le Tchad, deux Etats membres de la CEMAC obligerait aussi les dirigeants de la sous région d’avoir un œil très ouvert au niveau de leurs frontières.
Carl Nsitou