Bangui — Entre 150 et 250 maisons seront reconstruites à Kina et Doloko, deux quartiers du 3ème arrondissement de Bangui. C’est un projet porté par l’ONG Internationale Première Urgence en partenariat avec le Centre de Crise Action Humanitaire France afin de faciliter le retour des déplacés et réfugiés dans leurs quartiers d’origine.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du développement urbain. L’objectif est de faciliter l’accès au logement et l’assainissement aux populations qui se trouvent dans les quartiers très affectés par la crise.
Les retournés démunis sont les principales cibles de ce projet, selon Guillaume Felt responsable projet développement urbain à Première Urgence Internationale, « il s’agit des quartiers du 3ème arrondissement les plus impactés lors de la crise et qui ont énormément de besoins. Aujourd’hui, nous répondons à un premier besoin qui est donc la reconstruction des habitations. Donc, nous apportons un appui technique et matériel à ces personnes retournées ».
Au quartier Kina, d’après le chef du projet, les travaux permettront de doter les cibles en habitation et de faciliter l’assainissement, « aujourd’hui, on est à la frontière entre l’urgence et du développement. Donc en partie urgence, on a la reconstruction de 150 maisons, et une partie de désenclavement du quartier avec le curage du canal secondaire Kokoro pour recréer des liens entre les quartiers Kina, Doloko, Gbatouri et Fatima2. Toutes les activités seront réalisées comme Travaux à Haute Intensité de Mains d’œuvre (THIMO) pour créer la cohésion sociale. Une partie de l’activité sera consacrée au dépôt transitoire d’ordures en partenariat avec la mairie centrale et du 3ème arrondissement pour créer des conditions d’assainissement et d’hygiène dans les quartiers. Et refaire aussi la cartographie de l’arrondissement pour identifier les besoins à venir», Guillaume Felt.
Jean Louis Kina chef de quartier Kina se réjouit de cette initiative et appelle ses administrés à revenir massivement, « nous étions frappés par les évènements et on avait de réels problèmes d’habitation mais maintenant nous sommes soulagés par le geste de cette ONG. J’invite mes administrés de part et d’autres de revenir et s’adonner aux activités de reconstruction de notre arrondissement et favoriser la cohésion sociale ».
L’autre branche du projet vise aussi la reconstruction de 250 maisons au quartier Doloko. L’ONG estime toutefois que la demande est supérieure à cette offre, « nous sommes conscients que les besoins sont supérieurs à ce chiffre mais petit à petit on espère amener d’autres acteurs pour venir combler les besoins », a souhaité Guillaume Felt.
Ces projets seront réalisés en partenariat avec des ONG locales. Les travaux vont durer entre huit et dix mois. Noura Oualot et Watou Carlos.