Bangui — Pour une population des personnes éligibles aux traitements par les Antirétroviraux en Centrafrique, estimée à 120 000, seulement 36 000 soit 30% des personnes sont sous traitement anti-retro viral. Le Comité National de lutte contre le Sida (CNLS) justifie ce chiffre par le fait de la crise qui augmente le nombre des perdus de vue.
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le Sida, la situation de prise en charge des personnes séropositives laisse apparaitre un gap important. Cette situation intervient dans un contexte où plusieurs malades sont perdues de vue suite aux effets de la crise.
Pour ce faire, la politique de lutte du gouvernement s’inscrit dans la dynamique de l’Onu sida « Depuis Juin 2016 la vision proposée par l’ONU/SIDA est celle des trois 90. Il s’agit d’une cible ambitieuse de traitement qui a été proposée autour de la stratégie 90/90/90. Le premier 90 exige qu’au moins 90% des PVVIH aient accès aux services de dépistage, le Second 90% exige que les PVVIH aient accès au service de prise en charge et le dernier 90 parle du laboratoire ce qui veut dire les PVVIH doivent avoir la charge virale » ,a ajouté Jean-Vincent Benda, point focal chargé de communication au CNLS.
Gilbert Grémalé, président national du réseau des personnes vivants avec le VIH/Sida déplore la prise en charge à l’intérieur du pays « la crise qui a secoué le pays a eu des conséquences néfastes sur les personnes vivants avec le VIH/Sida, beaucoup n’ont plus accès au traitement à cause de la destruction des structures de prise en charge ou encore difficile accès dans les zones d’insécurité sont autant des causes liées à leur causes » a-t-il conclu.
Le Sida reste un défi majeur pour la RCA après la crise, un défi qui consiste à augmenter la couverture en traitement retro viral mais aussi à réduire le nombre des personnes infectées dont la sérologie est de 4,9%.