Bangui — Dans un sondage réalisé auprès des jeunes par l’Unicef, plusieurs femmes et filles méconnaissent des cas de violences basées sur le genre faites à leur égard. Un phénomène qui a fait l’objet d’une conférence débat à l’université de Bangui dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG.
Les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux filles et aux femmes prennent un sens particulier en RCA où l’année 2017 a été marquée par une recrudescence des violences basées sur le genre. L’équipe humanitaire a souhaité prendre part activement dans les sensibilisations afin de mobiliser et d’inviter chacun à mettre un terme aux VBG à travers le monde.
Un chiffre effrayant pour l’honorable Emilie Béatrice Epaye, représentant le forum des femmes parlementaires de Centrafrique, « ces résultats sont vraiment effrayants lorsque nous voyons l’opinion des femmes qui acceptent les différents types des violences basées sur le genre, c’est pitoyable et même effrayant pour notre société » a regretté l’élue de Markounda qui annonce des actions « en ma qualité de parlementaire et de marraine de lutte contre les VBG, je pense que des actions seront menées pour amener la population et plus particulièrement les femmes qui sont encore ignorantes et silencieuses à prendre conscience de la situation. Surtout certains textes officiels et légaux seront relus en faveur de la lutte contre les VBG » a-t-elle projeté.
Point de vue partagé par Elyse Lugo, vice-présidente de l’association des femmes professionnelles de communication (AFPC), « les résultats des sondages présentés par l’Unicef sont vraiment déplorables et cela révèle qu’il y’a encore des gens qui demeurent ignorants de la situation liée aux VBG, c’est un danger. Il est de notre devoir, nous qui somme de la communication de continuer avec nos sensibilisations afin qu’il y’ait prise de conscience » a-t-elle déploré.
A l’université de Bangui, l’heure est à l’action concertée pour combattre les VBG « une chose que nous devons encourager dans ce résultat du sondage est l’engagement des jeunes dans les actions de sensibilisations sur les VBG. Nous avons remarqué que 70 % des filles et 60% des garçons projettent mener des actions de dénonciations des actes de violences faites aux femmes et jeunes filles. Pour cela, notre réseau ne ménagera aucun effort pour les appuyer car il s’agit des opérations qui font partie de notre plan d’actions » précise le point focal de l’université de Bangui.
Après ce sondage, l’heure est à l’action d’un côté les femmes à s’approprier le combat contre les VBG donc à briser l’omerta mais aussi et surtout la justice à réprimer tout acte tendant vers les VBG.