Le Premier ministre centrafricain Simplice-Mathieu Sarandji a dénoncé vendredi le détournement et la vente illégale des antirétroviraux (ARV) par le personnel de santé, à l'occasion de journée mondiale du SIDA célébré en différé en République centrafricaine (RCA)..
"Il est regrettable que ceux qui ont prêté le serment d'Hippocrate visant à sauver des vies humaines, des médecins et autres chargés de la sécurisation des antirétroviraux gracieusement fournis par les partenaires, les détournent et les vendent, au grand dam des patients", a déploré M. Sarandji.
Il s'attend à un effort collectif pour bouter, comme les autres pays, "le SIDA hors de la RCA d'ici 2030 conformément à la vision de la communauté internationale".
Il a annoncé que "la proportion des hommes consultés dans le cadre du dépistage volontaire lié à la prévention de la transmission du VIH-SIDA de la mère à l'enfant en RCA est la plus faible de la sous-région d'Afrique centrale, soit 5% seulement". En raison des désagréments, il a fait savoir qu'en 2016, environ 21.000 femmes et 8.500 hommes vivants avec le VIH-SIDA ont été mis sous ARV.
Les chiffres officiels en matière de taux de prévalence du VIH-SIDA en RCA ne sont pas reluisants. Le Directeur-pays de l'ONU-SIDA en RCA, El Hadj Abdallahi Fah, a indiqué que l'année a enregistré une augmentation du taux de prévalence du VIH-SIDA.
Avec la crise qui secoue la RCA depuis décembre 2012, un grand nombre de centres de santé sont sans personnel soignants. Il ne faut pas non plus perdre de vue les personnes vivant avec le VIH-SIDA qui sont "perdues de vue", selon les spécialistes.
La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA en RCA est célébrée en différé à cause des manifestations de la fête nationale, commémorée le 1er décembre de chaque année. F