Les hommes en arme continuent de défier l’autorité de l’Etat. Ce samedi 9 décembre, les ex-Séléka du Mouvement Patriotique pour le Centrafrique (MPC) ont perturbée l’installation à Kaga-Bandoro du nouveau préfet de la Nana Gribizi, Colonel Augustin Tombou.
Des incidents ont éclaté dans la ville quelques instants après l’installation de Augustin Toumbou. La place de la préfecture a été prise d’assaut par des hommes en arme assimilés aux éléments du MPC après le retrait de la police de la Minusca. « La résidence du préfet a été incendiée » selon une source digne de foi qui a indiqué que « les déflagrations ont touché l’hôpital. Les malades ont quitté leurs lits ». Selon des témoignages, des personnes ont été blessées et des motos volées. La panique s’est alors généralisée sur le site des déplacés.
Certaines sources jointes au téléphone ont expliqué que « les ex-combattants Séléka n’ont pas voulu que l’autorité de l’Etat revienne dans la région ».
Algoni Tidjiani, porte-parole du MPC joint au téléphone à Bangui, rejette toutes les accusations portées contre son mouvement. « Nos éléments n’étaient pas sur les lieux. Nous ne sommes impliqués dans ce qui s’est passé », a-t-il relevé expliquant qu’il a « plusieurs mouvements armés dans la ville ».
Pour le porte-parole, le gouvernement a pris en compte leurs exigences quant à cette installation. « Nous avons insisté pour que le préfet vienne avec deux aides camps. Ce problème est réglé. Nous sommes d’accord que le préfet à Kaga-Bandoro prenne son poste », a-t-il fait savoir.
Les crimes ne doivent pas restés impunis
Vendredi 8 décembre 2017, le Procureur de la Cour pénale spéciale (CPS), le Congolais Toussaint Muntazini Mukimapa, a échangé avec les étudiants de l’Université de Bangui. L’objectif est de leur faire connaitre le rôle de cette cour.
Il est donc important que la CPS juge les auteurs des crimes. « Les gens ont détruit des maisons, tuer des personnes. Des crimes sont commis. Ils doivent être sanctionnés. Pour que justice soit faite, il faut que la CPS puisse faire sont travail dans de bonnes conditions », a indiqué Junior Bangouï, un des participants à la rencontre.