La résidence du préfet de la Nana-Gribizi (centre-nord) dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro, son bureau ainsi que le bureau du sous-préfet et le tribunal de ladite ville ont été incendiés samedi et dimanche derniers par des rebelles s'opposant à l'installation du nouveau préfet, Augustin Tombeau, a appris Xinhua lundi d'une source locale.
"Pendant la cérémonie d'installation du préfet de la Nana-Gribizi, des rebelles de la Séléka se sont mis à tirer dans tous les sens, effrayant ainsi les habitants de la ville dont certains se sont mis à l'abri soit sur les sites des déplacés ou dans la brousse, en direction des champs. Des malades ont été forcés de quitter les lits d'hôpital", a expliqué cette source sous couvert d'anonymat.
Profitant du désordre et de la confusion, ces rebelles se sont mis à incendier les édifices publics, symbole de l'autorité de l'Etat dans la localité, a signalé la source.
Le préfet a été exfiltré par des casques bleus rwandais pour être placé sous bonne garde, d'abord à la base de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA puis au centre d'accueil de la mission catholique. Des casques bleus pakistanais, présents dans plusieurs endroits de la ville, auraient assisté de manière passive à ces scènes.
En novembre dernier, deux mouvements politico-militaires, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) s'étaient catégoriquement opposés à l'installation du préfet de la Nana-Gribizi (centre-nord). Ils y voyaient une provocation du gouvernement.
Dans un communiqué publié samedi dernier, la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA avait "fermement condamné l'attaque au mortier de son personnel et de ses installations à Kaga-Bandoro par des individus non encore identifiés, attaque qui n'a fait de victimes ou de dégâts matériels".
La mission avait également indiqué qu'elle poursuivait ses patrouilles et la sécurisation des populations dans la ville.