Bangui — Le gouvernement et les partenaires au développement passent en revue les promesses faites au pays pour son relèvement un an après la table ronde de Bruxelles ce 12 décembre à Bangui. Une avancée dans le relèvement selon la Banque mondiale, l’Union Européenne, la Minusca est un résultat au delà des attentes du peuple selon F. A. Touadera.
Le gouvernement centrafricain avec l’Union européenne ont conjointement organisé une table ronde des donateurs pour financer le programme de relèvement économique du pays après la crise. Le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA) défendu par le gouvernement a obtenu des promesses de fonds à hauteur de 1130 milliards. Un an après, le gouvernement annonce 12% du décaissement et 34% du niveau d’engagement selon Félix Moloua, ministre centrafricain du Plan et de l’économie.
Mais si tous les acteurs se félicitent du brin de succès, ils admettent aussi que la satisfaction globale dépendra des réformes. « Nous mesurons le défi qui se dresse devant la Centrafrique et tous ceux qui œuvrent pour la stabilité et la paix dans le pays. La réussite du RCPCA est une voix obligée par lequel, la stabilité et la paix durable dans le pays peuvent être envisagés. C’est également la raison pour laquelle sa mise en œuvre doit absolument aller de paire avec l’accélération des réformes dans tous les secteurs pour relancer l’économie et encourager les investissements dans le pays, » a souhaité Robert Bou Jaoude, représentant résident de la Banque Mondiale.
Dans la même dynamique l’Union Européenne annonce l’augmentation de 20% de son engagement en faveur du pays selon Samuela Isopi, cheffe de délégation de l’UE dans le pays: « il y a un an, nous avions promis de mettre à la disposition de la RCA 409 000 000 d’euro pour la période allant jusqu’à 2020. Aujourd’hui, je suis très heureuse d’annoncer que nous avons réussi à augmenter de 20% c’est-à-dire jusqu’à 487 millions l’enveloppe totale que nous mettons à la disposition de la RCA d’ici 2020, » a-t-elle annoncé.
Parfait Onanga Anyanga fait l’analyse de la situation sécuritaire, qui constitue un pilier important du document soutenu par le gouvernement : « il est impératif que la mise en œuvre du plan du relèvement soit accéléré. Il nous faudrait non seulement consolider les acquis mais aussi étendre le champ de nos actions partout où la nécessité l’impose et toutes fois que les circonstances le permettront. Nous devons tout faire par une approche multidisciplinaire pour améliorer la situation sécuritaire, » a déclaré le représentant spécial du secrétaire de l’ONU.
Faustin Archange Touadera s’est félicité des avancées enregistrées en saluant l’appui de la communauté internationale mais a estimé que le RCPCA, un an après n’atteint pas encore le souhait de son peuple : « si ces premiers résultats sont très encourageants, nous en sommes très conscient qu’ils restent en dessous des attentes légitimes et justifiées de nos populations. Sur le plan sécuritaire, la cessation effective des hostilités dans certaines de nos régions et la multiplication des groupes armés incontrôlés, restent des défis permanents. La porosité des frontières continue de faciliter la circulation des combattants étrangers….. », a indiqué le chef de l’Etat.
Cette revue annuelle s’est tenue dans un contexte où le gouvernement projette d’organiser une prochaine table ronde pour demander aux donateurs hésitants de s’engager. Le gouvernement fait cette revue deux semaines après l’adoption du budget 2018 par l’Assemblée nationale.